Taxe foncière : à Paris, la hausse de près de 60 % ne passe pas

Taxe foncière

Les maires envisagent des hausses de la taxe foncière en 2023. À Paris, avec près de 60 % de progression, la flambée de la taxe foncière ne passe pas et provoque la contestation des propriétaires. 

+59 % pour la mairie de Paris

Confrontés à de nouvelles hausses historiques de la taxe foncière, les propriétaires immobiliers sont vent debout. Et pour cause, dans certaines villes comme à Paris, la taxe foncière devrait augmenter de près de 60 % en un an. En plus de la revalorisation des valeurs locatives cadastrales des biens de 7,1 %, ajustées chaque année en fonction de l’évolution des prix à la consommation, de nombreuses villes ont prévu d’aller encore plus loin.

Une annonce qui suscite de vives réactions. Les collectivités territoriales envisagent en effet d’augmenter les taux qui s’appliquent pour la taxe foncière. La raison ? Elles estiment que les dotations de l’État sont insuffisantes pour compenser la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales.

Calcul de la taxe foncière

Il faut savoir que le calcul de la taxe foncière repose sur les valeurs locatives cadastrales auxquelles sont appliqués :

  • des abattements ;
  • et plusieurs taux de prélèvement comme le taux départemental, le taux communal et le taux intercommunal.

Un mode de calcul qui explique pourquoi dans l’absolu, même si les valeurs cadastrales progressent, il est possible d’avoir une taxe foncière qui diminue grâce à la baisse des taux ou aux abattements plus larges. Reste que, dans la plupart des villes, l’heure est à l’inflation et selon les cas, la hausse des taux votés atteint même des sommets : +52 % à Paris et +25 % à Grenoble par exemple. Dans la capitale, la croissance totale avoisine donc 60 % (59,1 %) en ajoutant l’évolution des valeurs locatives à la revalorisation des taux (52 % +7,1 %).

Les propriétaires au bord de la faillite

Christophe Demerson, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), ne cache pas sa colère. Selon lui, les propriétaires sont une fois de plus utilisés comme variable d’ajustement : « Si l’on regarde sur 10 ans, l’évolution de la taxe foncière représente trois fois l’inflation et trois fois l’évolution des loyers », déplore-t-il. Par ailleurs, il alerte également sur le risque sociétal : « les classes moyennes ne pourront plus rester chez elles, en particulier les personnes âgées ». Et d’ajouter que pour les propriétaires bailleurs, la situation est critique « ils ont le pistolet sur la tête ». En effet, explique le président de l’UNPI, c’est leur modèle économique qui est en train d’exploser « avec des rendements négatifs sur plus de la moitié du territoire ». En résumé, le budget des propriétaires n’est plus à l’équilibre. Du côté des collectivités et des communes, on explique ne pas avoir d’autre solution. « Une commune ne peut pas payer ses dépenses de fonctionnement en s’endettant », explique François Grosdidier, maire de Metz qui a récemment voté une hausse des taux de 14,3 %.

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