La tendance baissière de la rentrée de septembre s’accélère et se confirme. En octobre, les candidats à l’emprunt immobilier peuvent profiter de belles réductions. Recul des barèmes […]
Le début de l’année marque généralement le départ de nouveaux projets, de nouvelles résolutions voire pour certains le moment de concrétiser un achat immobilier. Alors, en janvier 2023, où en sont les taux immobiliers ? Après avoir connu leur plus bas historique, les taux du marché n’ont cessé de s’envoler en 2022 dans le sillage des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) et de l’inflation, qui a atteint plus de 6 % en fin d’année. Avec le relèvement du coût de l’argent, les taux d’emprunt continuent sans surprise leur ascension pour atteindre 2,65 % sur 20 ans. Un chiffre qui s’éloigne du taux d’intérêt moyen enregistré en janvier 2022. Toutefois, la réévaluation du taux de l’usure (3,57 % pour les prêts sur 20 ans et plus depuis le 1er janvier) permet au marché de reprendre un peu de souffle et participe à fluidifier l’accès au crédit. Une opportunité à saisir pour les candidats à l’emprunt dont le projet est mature.
Les taux d’intérêt poursuivent leur ascension
En janvier 2023, la dynamique haussière qui pèse sur les taux de marché se poursuit. Avec le nouvel ajustement du taux d’usure, les banques remontent nettement leurs barèmes. Une progression qui pèse certes sur la capacité d’emprunt des Français, mais qui permet d’assouplir l’accès au crédit. Les banques, qui étaient jusqu’alors bloquées par le taux plafond, peuvent désormais accepter davantage de demandes de crédits. C’est d’autant plus vrai que la plupart des établissements bancaires n’ont pas durci leurs conditions d’octroi continuant ainsi de soutenir le marché.
Ainsi, voici en détail l’évolution des taux moyens en ce mois de janvier :
- sur 7 ans, le taux moyen augmente de 0,10 point pour atteindre 2,20 % ;
- sur 10 ans, le taux moyen s’élève à 2,30 % ;
- sur 15 ans, le taux du marché grimpe de 30 centimes pour s’établir à 2,55 % ;
- sur 20 ans, le taux moyen du marché passe de 2,40 % à 2,65 %, soit une hausse de 25 centimes ;
- sur 25 ans, le taux moyen gagne 0,15 point pour atteindre 2,70 %.
Les taux de crédit immobilier moyens enregistrent une hausse qui varie de 10 à 30 centimes selon les durées d’emprunt. Quant aux meilleurs taux, ils suivent le même mouvement haussier. Là aussi, c’est sur la durée de 15 ans que l’on constate l’augmentation la plus significative pour atteindre désormais la barre symbolique des 2 %. D’ailleurs, seuls les emprunts sur 7 et 10 ans permettront aux meilleurs dossiers d’obtenir un prêt inférieur à 2 %. En effet, sur ces durées, les taux mini s’élèvent respectivement à 1,85 % et 1,90 %.
Un marché du crédit qui respire
Si cette première analyse des taux du marché 2023 s’ouvre sur une augmentation des taux de crédit immobilier, c’est loin d’être une surprise. En effet, cette hausse était attendue compte tenu de la politique monétaire menée par la BCE et de l’augmentation du coût de l’argent pour les établissements bancaires. Les Obligations assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans, qui servent de référence aux banques pour fixer les taux du marché, se sont envolées ces dernières semaines. Afin de compenser cette hausse du coût du refinancement et un crédit de plus en plus onéreux, les banques n’ont d’autres choix que d’ajuster leurs barèmes.
Fait nouveau dans ce contexte, Bercy étudie la mensualisation temporaire du taux d’usure. La Banque de France pourrait réévaluer le taux d’usure chaque mois, au lieu de tous les trimestres. Une potentielle mesure qui fait suite aux alertes répétées des professionnels du crédit concernant les risques de blocage du marché face à une remontée trop rapide des taux. Pour rappel, les banques ne peuvent accorder de crédit si le taux est usuraire, ce qui comprend le TAEG (assurance et frais inclus). En pratique, cet ajustement mensuel provisoire permettrait de débloquer l’octroi du crédit et d’éviter les blocages constatés dernièrement. Ce nouveau calcul du taux d’usure par la Banque de France pourrait entrer en vigueur prochainement, dès le mois de février ou mars. De plus, il convient de noter que les établissements continuent de soutenir le marché du crédit et n’ont pas durci leurs conditions d’octroi.
Une opportunité de négocier un crédit à taux avantageux
Si le mouvement haussier a toutes les chances de se poursuivre, l’évolution du calcul du taux d’usure devrait apporter un peu d’air aux acquéreurs. Cela va permettre aux banques de prêter à un taux plus haut et de rendre solvables des dossiers de demande jusqu’alors exclus du crédit. Par ailleurs, certains professionnels du secteur anticipent un atterrissage relativement marqué des prix du marché en 2023. Si cette baisse attendue peut être un élément important à prendre en compte avant de se lancer dans un projet immobilier, il convient toutefois d’être vigilant. Les taux continuent de croître et ne sont pas encore stabilisés. Dans la conjoncture actuelle, une posture trop attentiste pour voir les prix diminuer peut être contre-productive. La solution ? Opter pour l’accompagnement d’un expert en courtage immobilier. Ce professionnel, grâce à ses connaissances fines du crédit, optimise le dossier de l’emprunteur et négocie un crédit au meilleur taux selon son profil et son projet.