L’embellie continue de s’installer sur le baromètre des taux qui n’en finissent plus de fondre ! Une bonne nouvelle pour les candidats qui souhaitent lancer leur projet d’achat […]
La hausse observée sur les taux d’emprunt depuis le début de l’année 2022 se poursuit en mai. Le phénomène montre même des signes d’accélération qui pèse sur le marché immobilier. Pour s’adapter au contexte inflationniste, les banques ajustent leurs barèmes à un rythme plus fréquent.
Taux d’emprunt, des hausses de plus en plus marquées
Désormais, la quasi-totalité des lignes de notre baromètre enregistre une hausse. Il n’y a plus de place au doute, que ce soit au niveau des meilleures offres ou celles généralement constatées sur le marché, les taux sont en progression par rapport au mois précédent. Seul le meilleur taux sur 7 ans reste identique au mois dernier.
Dans le détail, voici l’évolution des meilleurs taux selon les barèmes bancaires :
- Sur 7 ans, le meilleur taux du marché reste fixe à 0,45 % ;
- Sur 10 ans, le meilleur taux progresse de 10 centimes et s’élève désormais à 0,65 % ;
- Sur 15 ans, le taux mini du marché passe de 0,80 % à 0,85 % ;
- Sur 20 ans et 25 ans, le taux le plus bas du marché progresse de 20 centimes et s’élève respectivement à 1,10 % et 1,30 %.
En ce qui concerne les taux moyens, le mouvement haussier s’accélère en ce début mai avec des progressions qui varient entre +15 centimes et +20 centimes. La hausse la plus marquée est constatée sur 25 ans avec un taux moyen qui passe à 1,65 %. Pour toutes les autres durées, l’accroissement est de +0,15 % pour les prêts sur 7, 10, 15 et 20 ans. Des augmentations qui en cumulé sur les mois de mars et avril sont proches de +0,40 %. Une hausse qui réduit la capacité d’emprunt des candidats à l’accès à la propriété.
Des conditions d’accès au crédit qui se resserrent
Cette remontée des taux était attendue. Avec le retour de l’inflation et l’augmentation des prix de l’énergie et des matières premières, les taux immobiliers n’avaient pas vocation à rester à leur niveau plancher. En revanche, ce qui détonne c’est que les banques n’hésitent pas à réviser leurs taux parfois plusieurs fois par mois en fonction de leur coût de refinancement.
Par ailleurs, malgré des taux immobiliers en constante progression, le taux d’usure est maintenu à un niveau très bas sur le deuxième trimestre 2022. Calculés chaque trimestre sur la base des taux moyens effectifs du trimestre précédent, la baisse de ces taux légaux réduit conjuguée à la hausse des taux d’emprunt réduit les marges de manœuvre des établissements bancaires créant ainsi un effet ciseaux. De plus, les règles imposées par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) qui limitent le taux d’endettement à 35 % maximum (assurance incluse) et la durée de remboursement à 25 ans (27 sous conditions), écartent les profils les plus modestes du crédit immobilier.
Accompagnement d’un courtier pour accéder au crédit
Si les conditions d’accès au crédit deviennent plus difficiles pour certains profils, certaines banques sont décidées à attirer de nouveaux clients et envisagent d’accorder des décotes sur les taux immobiliers. Pour trouver l’établissement bancaire le plus à même de proposer la meilleure offre, il est recommandé de faire jouer la concurrence. Grâce à son réseau et son expertise du métier, un courtier spécialisé en crédit immobilier saura optimiser les chances de l’emprunteur d’obtenir les conditions les plus avantageuses selon son profil.