La tendance baissière de la rentrée de septembre s’accélère et se confirme. En octobre, les candidats à l’emprunt immobilier peuvent profiter de belles réductions. Recul des barèmes […]
Pour contrer la pression inflationniste qui pèse sur les marchés, la Banque centrale européenne (BCE) amorce une remontée des taux. Face à ce resserrement de la politique monétaire, quelles conséquences sur le secteur immobilier ?
Remontée des taux d’intérêt et coût du crédit immobilier
La hausse des taux d’intérêt décidée par la BCE vise à réguler l’inflation qui s’accélère depuis le début de l’année 2022. Afin de limiter la hausse des prix, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a confirmé procéder à une augmentation progressive et soutenue des taux. Après une première réévaluation début juillet, une nouvelle hausse interviendra en septembre. Une politique restrictive qui n’est pas sans conséquence sur le coût du crédit immobilier. En effet, les taux d’emprunt immobilier augmentent dans le sillage du mouvement haussier des taux de la BCE. Comme en témoignent les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, qui révèlent une hausse des taux moyens des prêts de 32 points de base, toutes durées confondues. Depuis décembre 2021, les taux moyens des prêts sont ainsi passés de 1,06 % à 1,38 % en mai 2022. Une remontée qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année pour atteindre 2 %, en moyenne sur 20 ans, selon les données.
L’accès à la propriété avec la hausse des prix immobiliers
Avec l’inflation galopante et la hausse des prix des logements, le pouvoir d’achat des ménages en France est en baisse. La Banque de France souligne d’ailleurs une augmentation de 10 % des incidents de remboursement des prêts en avril, sur un an. Preuve que la situation financière des Français se dégrade face à la montée des prix. D’autant plus que l’accès au crédit immobilier se complique entre la hausse des taux immobilier et le durcissement des conditions d’octroi. En outre, les établissements bancaires restent contraints par les taux d’usure. Ce taux maximal marque en effet la limite au-delà de laquelle les banques ne peuvent pas prêter. La légère remontée du taux d’usure au 1er juillet dernier semble insuffisante pour débloquer le marché et de plus en plus de Français sont exclus du crédit.
Vers un ralentissement probable du marché immobilier
Autre constat : les indicateurs font état d’un ralentissement du marché immobilier. Selon les régions et la qualité du bien, les délais de vente se rallongent et les négociations de prix immobilier sont de retour. Sous l’effet de l’inflation et de l’augmentation des taux, il est probable que les prix immobiliers reculent. Bien entendu, cela ne concerne pas les biens rares dont la fixation de prix reste à part comme pour un appartement avec vue exceptionnelle dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Avec une inflation à plus de 5 %, le crédit reste néanmoins favorable aux emprunteurs en dépit de la hausse des taux fixes. En effet, les candidats à l’emprunt immobilier peuvent souscrire un crédit à un taux largement inférieur à celui de l’inflation.