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Métropole française, espace périurbain ou zone rurale : trois situations radicalement différentes où l’évolution du prix de l’immobilier n’est pas la même. Le baromètre LPI-SeLoger du mois d’avril 2019 met en lumière une réelle disparité du marché immobilier hexagonal en fonction des zones géographiques, allant de localisations très recherchées jusqu’à des petites villes en souffrance. Trois typologies émergent : le marché tendu des métropoles, le marché de report périurbain et celui des petites et moyennes villes éloignées de la reprise économique.
Les métropoles plébiscitées donc en hausse
Dans l’immobilier ancien, les tarifs des appartements peuvent ainsi varier du simple au quadruple entre les métropoles les moins chères que sont Brest (1 902 €/m²), Grand Nancy (2 053 €/m²) ou encore Rouen Normandie (2 246 €/m²) et celle du Grand Paris (7 137 €/m²). Néanmoins, ce différentiel de prix reste cohérent car il restitue assez fidèlement les inégalités économiques entre territoires ainsi que les écarts de revenus et de pouvoir d’achat immobilier entre un futur propriétaire breton, normand ou lorrain et leur homologue francilien.
La capitale sort d’ailleurs encore et toujours du lot d’après MeilleursAgents.com, dans son baromètre national des prix immobiliers. Orientés à la hausse depuis le début de l’année, les prix à Paris intra-muros ont enregistré une forte poussée en mars (+0,8%) au point d’atteindre les 9 500 €/m². Sébastien de Lafond, Président Co-Fondateur de MeilleursAgents.com estime cependant que « si la menace des 10 000 €/m² plane plus que jamais, la marche à franchir apparaît néanmoins trop grande pour 2019 ».
Nantes a actuellement le vent en poupe et devient l’une des grandes métropoles régionales les plus recherchées actuellement, en raison d’un cadre de vie séduisant et d’un bassin économique en plein essor. Les prix immobiliers y ont ainsi bondi de 10,3% franchissant la barre des 3 100 €/m². Une augmentation largement supérieure à celle enregistrée sur la même période par la capitale (+4,8%) mais également par les neuf autres plus grandes villes françaises (+5,7% à Rennes, +5,5% à Toulouse, +3,2% à Lille, +2,4% à Strasbourg). Fait remarquable, elle passe même pour la première fois devant Lyon, (+ 9,5%).
Le périurbain, marché de report
L’attractivité des centres urbains impacte directement le marché périurbain. Pour ces grandes villes, la demande s’est déplacée vers le marché des communes limitrophes y « déclenchant des hausses de prix qui déstabilisent les marchés locaux par leur vigueur inhabituelle » estime Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Tous les Français ne peuvent – ni ne veulent – vivre là où ils travaillent. Maisons individuelles, pavillons et campagne urbaine ne sont pas dénués d’attrait et ont encore de beaux jours devant eux. C’est le cas à Brest, à Marseille ou encore à Montpellier, où le prix de l’immobilier tend à augmenter à mesure que l’on s’éloigne du centre.
Les villes en zone rurale en difficulté
Faute d’acheteurs, force est de constater que sur une grande partie du territoire, les prix des logements ralentissent, stagnent, voire, reculent. Le baromètre LPI-SeLoger souligne que seule Rennes enregistre une hausse annuelle à deux chiffres (+11,3%). Fragilisées par un déficit d’acquéreurs, des villes moyennes comme Pau (-6,2% / 1 767 € du m²), Le Mans (-7,5% / 1 632 €), Bourges (-11,7% / 1 363 €) ou encore Troyes (-10,3% / 1 527 €) voient le prix de leur immobilier chuter lourdement alors qu’il comptait déjà parmi les plus bas du marché hexagonal.