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Depuis 2018, les banques peuvent imposer aux emprunteurs de domicilier leurs revenus chez elles durant 10 ans lors de l’octroi d’un prêt immobilier. Un rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) tire un premier bilan après une année de mise en oeuvre et recommande de réduire la durée de domiciliation à 5 ans.
La fin de la domiciliation obligatoire des revenus…
La présidente du CCSF a conclu son rapport par une alternative : la suppression de la domiciliation des revenus ou la réduction de la durée, car sa généralisation constituerait un « frein à la mobilité bancaire« . « Il y a, à terme, un risque de généralisation de la clause de domiciliation des revenus dans les réseaux bancaires« , a-t-elle prévenu. Elle propose donc de « revenir à la situation antérieure par une abrogation de l’ordonnance« . La généralisation de l’exigence de domiciliation des revenus « constituerait un frein à la mobilité bancaire pour une catégorie de clients« , souligne-t-elle, arguant notamment que « l’emprunteur n’aura pas d’autre choix sauf à accepter un taux plus élevé« .
… ou une durée réduite à 5 ans ?
Dans le cas où la suppression de l’ordonnance s’avérerait « impossible, à court ou moyen terme« , la présidente du CCSF propose la réduction de la durée de la domiciliation de 10 ans à 5 ans. Cette réduction « permettrait d’assurer plus tôt une mobilité bancaire à l’ensemble des emprunteurs, quel que soit l’établissement prêteur, quels que soient leurs profils ou leurs conditions de prêts immobiliers« . Ces propositions « n’ont pas fait l’objet d’un consensus du CCSF » dans le cadre d’un groupe de travail, indique le document, précisant qu’elles n’engageaient que la présidente du comité. « La domiciliation est (…) un atout commun entre la banque et son client pour assurer la réussite de son projet par un meilleur suivi et une meilleure anticipation en cas de problème« , a commenté pour sa part la Fédération Bancaire Française (FBF) dans un communiqué.