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L’acquisition d’un appartement ne se résume pas à l’achat d’un logement puisque cela implique de devenir également copropriétaire de parties ou d’équipements communs comme le hall d’entrée, les ascenseurs, la chaudière… D’où une obligation de contribuer financièrement à leur entretien. Ces charges de copropriété doivent être estimées avant l’achat car elles auront une réelle incidence sur le budget « reste à vivre » du futur propriétaire, d’autant qu’elles repartent à la hausse depuis quelques années.
Une dépense non négligeable
A Paris, même si la hausse est plutôt limitée (+0,3%), les charges y sont 68% plus élevées pour atteindre 40 €/m². « Cette année, on observe un vrai clivage entre l’évolution des charges de copropriété à Paris et celles des autres grandes villes de France ; cela s’explique par un hiver très doux en Ile-de-France qui a permis de limiter la hausse des charges », explique Edouard-Jean Clouet, Président de MeilleureCopro. En province, et malgré un coût moyen nettement plus faible (24 €/m²), la hausse des charges dépasse pourtant nettement l’inflation : + 4,4% contre 1,8% d’inflation.
Trois facteurs expliquent cette progression sensible des charges de copropriété : la hausse des sinistres, la progression des honoraires des syndics et les fortes variations des températures couplées à l’évolution des prix de l’énergie. « La taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel a progressé de 44% en 2017 et 2018, une hausse qui devrait continuer en 2019« , indique MeilleureCopro qui mise sur une augmentation de 22% cette année, sans oublier la hausse de 5,9% du prix de l’électricité est prévue en juin.
Une attention particulière à l’âge de l’immeuble
Age, taille et équipements de la copropriété sont aussi des éléments qui jouent sur le poids des charges, mais dans une moindre mesure. Dans les copropriétés construites avant 1958, les charges annuelles ne représentent en moyenne « que » 23 € / m² Carrez, alors qu’elles pèsent 31 € dans les résidences construites entre 1959 et 1974 et 25 € dans celles édifiées après 1975. « On aurait pu penser, à priori, que les copropriétés les plus âgées engendreraient les charges les plus lourdes. Cela aurait été le cas dans une configuration d’équipements importants, mais ce n’est qu’à partir des années 60 que les copropriétés ont multiplié les équipements énergivores comme les ascenseurs ou les chaudières collectives », précise Edouard-Jean Clouet. Les copropriétés des années 60 et 70 (jusqu’en 1974) affichent donc les charges les plus lourdes pour cette raison, en plus du fait qu’elles n’étaient pas encore touchées par la politique d’économie d’énergie qui a suivi la crise pétrolière de 74. Les copropriétés construites après 1975 ont intégré (et cela continue aujourd’hui) la nécessité de faire attention aux dépenses énergétiques pour des raisons financières d’abord, puis pour des raisons écologiques.
Le jardin, un poste en expansion
L’interdiction d’utiliser le glyphosate dans les copropriétés depuis janvier 2019 va engendrer des hausses de 20 à 50% pour l’entretien des jardins, selon MeilleureCopro. Les copropriétés avec un jardin ne peuvent plus utiliser du Roundup ou autres pour désherber. « Le maintien des espaces verts nécessitera le double voire le triple en termes d’efforts, puisque les méthodes de substitution s’appuient principalement sur le travail manuel », précise MeilleureCopro.