L’embellie continue de s’installer sur le baromètre des taux qui n’en finissent plus de fondre ! Une bonne nouvelle pour les candidats qui souhaitent lancer leur projet d’achat […]
Vers où ira la pierre en 2021 ? Si sa valeur refuge n’est pas menacée, les effets secondaires de la crise sanitaire vont sérieusement mettre à l’épreuve le marché immobilier. Il pourra néanmoins toujours s’appuyer sur les taux bas du crédit immobilier et l’aspiration des Français à une meilleure qualité de vie.
Nouvelle récession des transactions
Après avoir bien résisté à la Covid-19 (-8% selon la Fnaim), les transactions dans l’immobilier ancien devraient accuser une seconde année de baisse après cinq ans de hausses ininterrompues. Le baromètre LPI-SeLoger prévoit une diminution des ventes de 6 à 7% sur 2021, plus marquée sur le premier semestre avec une possible reprise au second. De son côté, la BPCE liste des facteurs de ralentissement progressif de l’activité plutôt qu’un risque majeur de chute. La baisse prolongée de la construction de logements neufs en 2021 – pour la troisième année consécutive – ne devrait pas contribuer à résorber la tension de l’offre…
Baisse des prix ou ralentissement de la hausse ?
La forte hausse des prix en 2020 malgré le contexte de crise sanitaire ne devrait pas se poursuivre en 2021. Meilleurs Agents table ainsi sur un recul de l’ordre de 1% pour les douze prochains mois, la BPCE entrevoit une fourchette de 1 à 2%, idem pour l’agence de notation de Moody’s qui prévoit -2% pour la France. De son côté, le baromètre LPI-SeLoger préfère parler à ce stade d’un ralentissement de la hausse (+ 3 à 4%) plutôt que d’une baisse générale.
Vers une vague de fermeture d’agences
Président d’Optimhome, Olivier Colcombet redoute la fermeture de 10 à 15% des agences immobilières, ce qui impacterait plus de 10 000 professionnels du secteur. La crise sanitaire et les confinements successifs ont accéléré la digitalisation de la recherche immobilière, ce qui entraine un phénomène de sélection naturelle dont les mieux préparés ressortent renforcés au détriment des plus petits acteurs…
Moins de primo-accédants
Si l’assouplissement des conditions d’octroi du crédit immobilier annoncé par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) le 17 décembre dernier est de nature à rouvrir le robinet du financement auprès des ménages jeunes ou modestes, la réalité de la conjoncture économique pousse à la nuance. Au contraire, la crise sanitaire a impacté ces candidats à l’achat, qui laissent le marché immobilier à une majorité de secundo-accédants désireux de vendre leurs biens – sans les brader – pour se diriger vers un logement plus confortable.