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Avec l’interdiction prochaine de location pour les passoires thermiques classées G dès 2025 et F dès 2028, les Français accélèrent la mise en vente de leurs logements très énergivores.
Nouveau DPE, les mises en vente de passoires thermiques grimpent
Le nouveau Diagnostic de performance énergétique (DPE) n’en finit pas de secouer le marché immobilier. L’interdiction prochaine de louer les logements très énergivores pousse de plus en plus de propriétaires à mettre en vente leurs passoires thermiques, classées F ou G. Alors que ces logements représentaient une part de 10,5 % des biens immobiliers annoncés en 2019, elle s’élève à 12,9 % en 2021, selon une étude conjointe de MeilleursAgents et SeLoger. Les propriétaires de ces logements préfèrent mettre en vente leurs passoires énergétiques plutôt que d’effectuer des travaux de rénovation. « Ces vendeurs sont sensibles aux restrictions imposées par la loi Climat et notamment le calendrier en cas de location des passoires thermiques », souligne Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques de MeilleursAgents.
Entre 2020 et 2021, le volume des annonces d’appartements étiquetés « F » ou « G » a progressé de + 8 %. Quant aux maisons énergivores, leurs mises en vente grimpent de +7,4 % en un an. En revanche, dans le même temps la tendance est au repli (- 4 %) pour les logements bien isolés, selon l’étude des deux spécialistes.
Une moins-value pour les passoires thermiques
Dès 2025, il sera interdit de mettre en location un bien classé G. Ce sera ensuite au tour des logements classés F en 2028 (puis de ceux classés E en 2034). Rien d’étonnant à noter que ces passoires énergétiques subissent une décote. En effet, une maison ou un appartement dont le DPE est « F » ou « G » voit son prix de vente déprécié (-6,7 %) par rapport à celui qui bénéficie d’une étiquette moyenne (C, D ou E). Cette décote s’élève à 13 % pour un appartement classé F ou G par rapport au même bien classé « A » ou « B ». Quant à la moins-value que subit une maison énergivore, elle peut atteindre jusqu’à -17 %.
Logement énergivore, comment financer les travaux ?
En revanche, comme le souligne l’étude, à Paris les biens classés F ou G coûtent, en moyenne, 1,1 % plus cher que les autres. En cause ? Dans la capitale, beaucoup de bâtiments historiques sont des passoires énergétiques. Les candidats à l’accession accordent davantage d’importance au charme de l’ancien qu’à la valeur verte du logement. Pour autant, les deux spécialistes MeilleursAgents et SeLoger constatent une augmentation des annonces d’appartements très énergivores sur le marché de la capitale de +34,3 %, contre +8 % au niveau national. Pour encourager les propriétaires à engager des travaux de rénovation énergétique, l’État a mis en place différents dispositifs. Ces aides comme MaPrimeRénov’ ou l’éco-prêt à taux zéro permettent d’aider à financer des travaux d’isolation ou d’installation d’équipement qui améliorent le confort thermique (pompe à chaleur, système de chauffage, etc.). Les propriétaires bailleurs peuvent compléter par un prêt travaux allant jusqu’à 75 000 €. Si la somme dépasse, un crédit immobilier pour les travaux peut être envisagé.