Les Français aiment changer … de banque pour leur crédit immobilier !

Les conditions d’emprunt encore favorables aux futurs acquéreurs en ce début d’année (1.55% sur 20 ans, hors assurance, source acecredit.fr) devraient en toute logique inciter les Français à concrétiser leurs projets immobiliers à l’instar de ce qui s’est passé en 2017.

Selon la Banque de France, 255 milliards d’euros de prêts ont été accordés l’année dernière (contre 250 milliards en 2016). Pour autant, la souscription d’un crédit immobilier auprès d’un organisme bancaire n’est plus synonyme de fidélité absolue durant toute la durée du prêt.

L’envie de changer, largement partagée au niveau mondial

Une étude HSBC sur l’acquisition immobilière menée par Kantar TNS fin 2017, auprès de plus de 10.000 personnes de dix nationalités différentes, dont la France, le Royaume-Uni ou encore les États-Unis révèle en effet que, au niveau mondial, 44% des propriétaires ayant un prêt immobilier ont déjà changé d’établissement de crédit. Et cette tendance à la mobilité bancaire est une tendance encore plus forte chez les primo-accédants (58%).

En France, le marché se caractérise principalement par le recours à des prêts basés sur des taux fixes. La quasi-totalité des propriétaires n’est donc pas concernée par une hausse des taux d’intérêt durant leur crédit. Néanmoins, plus de huit propriétaires sur dix se sont renseignés pour changer de banque (contre une moyenne mondiale de 61%). Et un sur deux (52%) a déjà franchi le pas ! Un chiffre bien supérieur à la moyenne mondiale (44%) constatée par l’étude et qui témoigne de la vitalité du marché de rachat de crédit perçue tout au long de 1er semestre 2017.

Des démarches administratives beaucoup plus faciles

Depuis un an très exactement, changer de banque est désormais plus aisé grâce à l’entrée en vigueur d’une mesure de la loi Macron favorisant la mobilité bancaire : les particuliers peuvent maintenant à l’établissement financier qu’ils souhaitent rejoindre de se charger de toutes les démarches.

A cela s’ajoute depuis le 1er janvier 2018 une autre mesure d’importance : une durée de temps limitative d’obligation de domicilier ses revenus. La domiciliation des revenus des emprunteurs auprès de la banque prêteuse ne pourra plus en effet dépasser dix ans, selon une ordonnance publiée samedi 3 juin dernier au Journal Officiel.

Pas de surprise pour ce qui est la principale motivation des emprunteurs en cas de changement d’établissement de crédit : la volonté d’obtenir un contrat plus avantageux est largement en tête. En France, ils sont 82% à évoquer cette raison, soit 27 points de plus que la moyenne mondiale, ce qui fait de la France le pays où cette motivation est la plus importante.

Néanmoins, un changement d’établissement de crédit peut également survenir à l’occasion d’un déménagement, ou de l’achat d’un bien immobilier supplémentaire : 12% des personnes interrogées ont ainsi opéré un changement dans ce contexte.

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