Le moment pour acheter ? La baisse des taux immobiliers amorcée depuis plusieurs semaines se poursuit en novembre. Une excellente nouvelle pour les candidats à l’emprunt immobilier qui […]
La ministre du Logement a confirmé la prolongation du prêt à taux zéro tel qu’on le connaît jusqu’à la fin 2023. Une bonne nouvelle pour certains professionnels du secteur, mais aussi pour les primo-accédants.
Des conditions d’octroi inchangées
Les conditions d’éligibilité au prêt à taux zéro (PTZ) ne seront finalement pas modifiées comme cela avait été annoncé. Dans un contexte où les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière deviennent contraignantes début 2022, le PTZ représente un levier indispensable pour certaines catégories d’emprunteurs. Sans oublier que le marché immobilier ne cesse de se tendre avec des prix qui connaissent de fortes hausses notamment dans les villes moyennes. Le prêt à taux zéro constitue ainsi un dispositif d’aide qui permet aux primo-accédants à financer une partie de leur résidence principale sans intérêt à rembourser et avec différé d’amortissement.
Hausse des prix de l’immobilier dans les villes moyennes
Le maintien du PTZ est essentiel pour les foyers primo-accédants localisés dans les villes où les prix de l’immobilier s’envolent. Une ville comme Angers a connu une augmentation des prix dans l’ancien de plus de 50 % en quelques années. Le prêt à taux zéro prévoit un financement pouvant atteindre jusqu’à 40 % du projet à financer. À titre d’exemple, une famille de quatre avec 50 000 € de revenus souhaitant acheter à Orléans un bien neuf de 250 000 € peut bénéficier d’un PTZ de 100 000 € sur 20 ans avec 60 mois de différé de remboursement, soit 5 ans (possible jusqu’à 15 ans, sous conditions). Le différé d’amortissement constitue un atout particulièrement intéressant du PTZ, et ce même dans une période où il est possible d’emprunter à des taux inférieurs à 1 %. En effet, différer le remboursement permet d’alléger les mensualités et de limiter l’endettement. Un avantage réel au moment où la recommandation du Haut Conseil en stabilité financière (HCSF) de ne pas dépasser le seuil de 35 % d’endettement devient obligatoire.
Vers la fin des limitations du zonage pour le PTZ
Sur le segment des biens immobiliers neufs, seules les acquisitions réalisées dans les zones les plus tendues (A bis, A et B1) peuvent bénéficier de la quotité maximale finançable à 40 % par le PTZ. Les zones B2 et C bénéficient, quant à elles, d’une quotité du PTZ de 20 % du montant plafonné pour les biens neufs. Celui-ci pouvant passer à 40 % si l’achat concerne de l’ancien avec travaux. Ces zonages limitent le financement d’une grande majorité de ménages modestes, c’est pourquoi certains parlementaires souhaitent les supprimer. Un projet de loi a donc été soumis à l’exécutif au moment où les prix immobiliers flambent dans beaucoup de zones rurales.