L’embellie continue de s’installer sur le baromètre des taux qui n’en finissent plus de fondre ! Une bonne nouvelle pour les candidats qui souhaitent lancer leur projet d’achat […]
Avec la crise sanitaire, l’achat immobilier est-il plus cher ou plus abordable ? L’Observatoire Crédit Logement/CSA a dressé son état des lieux de la capacité des ménages à acheter dans l’ancien à l’issue du premier semestre 2020, en fonction de l’évolution des prix de l’immobilier.
Pas encore de conséquences de la Covid-19
Dans un marché où les taux du crédit immobilier ont retrouvé en juillet leur niveau de juin 2019 (1,25% en moyenne), la capacité des ménages à acheter un bien sera sans doute très dépendante des conséquences économiques de la crise sanitaire. Les données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA après le deuxième trimestre 2020 n’ont pas le recul nécessaire pour prendre en compte la potentielle baisse des prix que beaucoup prédisent en raison de l’impact de la Covid-19 sur l’économie. Sans compter la fragilisation des revenus des ménages pour les mêmes raisons… Si l’on s’en tient strictement au rapport surface habitable/variation des prix à fin mai 2020 en niveau annuel glissant, on s’aperçoit que le constat est très différent selon les villes.
La bonne surprise des Parisiens
Eh oui, on peut s’offrir une surface plus importante à Paris en 2020 qu’en 2019 ! +1,7 m² d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, soit un gain plus important qu’à Rennes (+1,3 m²), Bordeaux (+0,6 m²), Strasbourg (+0,4 m²), Lille ou Aix-en-Provence (+0,3 m²). Et le second semestre pourrait lui aussi apporter une bonne nouvelle aux acquéreurs, car PriceHubble – spécialiste de la data immobilière – a relevé un recul des prix de 0,4% au premier semestre dans la capitale. Il existe néanmoins des villes plus généreuses encore en termes de progression de la capacité des ménages à acheter dans l’immobilier au deuxième trimestre 2020 : c’est le cas à Rouen (+2,7 m²) et Caen (+3,5 m²) en Normandie, de Dijon (+1,8 m²), Clermont-Ferrand (+2 m²) et Grenoble (+2,9 m²) ou encore de Metz (+3,1 m²). Mais le champion est bien Nîmes : +9,5 m² grâce à une baisse des prix de 5,6% !
Mulhouse, encore touché
Il y a aussi des perdants d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, et Mulhouse est clairement dans cette catégorie. Après avoir été le premier cluster de la Covid-19 en mars dernier, la sous-préfecture du Haut-Rhin a vu la capacité de ses ménages à acheter chuter de 13,1 m² avec une hausse des prix à deux chiffres elle aussi. Marseille n’est pas mal non plus (-8,1 m²), alors que des agglomérations comme Tours (-6,1 m²), Le Havre (-3,9 m²) ou Besançon (-4,8 m²) dressent un constat assez proche. En revanche, Lyon (-1,8 m²), Toulouse (-1,2 m²), Nice (-1 m²) et Montpellier (-0,3 m²) s’en sortent mieux malgré des prix en forte progression, preuve de la gentrification croissante de leur population. Des profils au-dessus du revenu médian qui bénéficient des meilleurs taux de prêt immobilier.