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En dépit d’une activité satisfaisante en 2022 alimentée par les demandes de rénovation énergétique, les artisans du bâtiment craignent pour l’année à venir. L’inflation des matières premières et de l’énergie ainsi que les difficultés d’approvisionnement n’y sont pas étrangères.
Une année 2022 portée par la construction neuve et la rénovation
La croissance de l’activité a été satisfaisante en 2022. L’année a bénéficié d’un pic d’activité grâce à la rénovation et la construction neuve. Dans ces deux segments, l’activité a en effet été portée à la fois par :
- l’entrée en vigueur de la norme environnementale RE 2020 plus stricte ;
- et les mesures gouvernementales visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments.
Cependant, après un début d’année plutôt dynamique (+3,5 %), l’activité a peu à peu perdu en vigueur tout au long de l’année. Résultat ? La Confédération des artisans du bâtiment (Capeb) a enregistré une légère hausse de 1 % en fin d’année 2022. Pour résumer, la moyenne annuelle en 2022 s’élève, dans un « fort contexte d’incertitudes », à 2,4 %. Un résultat qui suscite l’inquiétude chez les artisans du bâtiment « alors qu’on est peut-être à la veille d’une récession », alerte Jean-Christophe Repon, président de la Capeb.
Un ralentissement dû à l’inflation et les difficultés d’approvisionnement
L’activité a ainsi ralenti dans l’ensemble des régions françaises à l’exception des Hauts-de-France et de la Nouvelle-Aquitaine. Parmi les causes de ce ralentissement, sont cités :
- la hausse des prix des matériaux qui a entamé les comptes des entreprises du bâtiment et représente 30 % de leurs dépenses courantes ;
- la hausse des coûts de l’énergie qui a également pénalisé les artisans du bâtiment ;
- les difficultés d’approvisionnement.
L’inflation a pesé sur les entreprises du bâtiment qui, pour certaines, ont vu leur trésorerie se dégrader. Et pour cause, les prix des matériaux ont progressé de l’ordre de 27 %, entre janvier 2022 et janvier 2023.
Un carnet de commandes au beau fixe
Malgré les craintes et le risque de récession, le carnet de commandes continue à se remplir sur un rythme satisfaisant. Selon la Capeb, les artisans du bâtiment peuvent ainsi compter sur 96 jours de travail à venir. Si certaines entreprises ont dû rogner sur leurs marges, la plupart ont pu répercuter la hausse de prix. Jean-Christophe Repon réclame toutefois des mesures gouvernementales qui permettent de faire face à la dérive inflationniste que subit le secteur.