L’embellie continue de s’installer sur le baromètre des taux qui n’en finissent plus de fondre ! Une bonne nouvelle pour les candidats qui souhaitent lancer leur projet d’achat […]
La maison individuelle est le rêve des trois-quarts des Français. Pourtant, le gouvernement vient de décider de limiter ces aides aux maisons neuves. Une décision qui suscite l’incompréhension et la colère des acteurs du logement.
La maison individuelle, un idéal qui se renforce
C’est le bien idéal pour 75 % des Français, comme en témoigne le dernier baromètre Procivis-Harris Interactive sur le logement réalisé entre fin septembre et début octobre 2023. Ainsi, la maison individuelle ne perd rien de son attractivité. Bien au contraire, puisque ce chiffre est en hausse de 3 points par rapport à 2022. Ce désir de vivre dans une maison neuve, dans un environnement pas trop dense, est pourtant contrarié par la politique du gouvernement, qui a décidé d’exclure les maisons neuves du prêt à taux zéro (PTZ). Ce dispositif, bien connu des acheteurs primo-accédants, permet de bénéficier d’un prêt immobilier à taux zéro. À compter de 2024, ce prêt aidé sera donc réservé :
- aux appartements neufs ;
- situés dans des zones tendues, autrement dit où la demande est supérieure à l’offre.
Les conséquences de ce recentrage du PTZ en 2024 : 75 % des personnes éligibles seront donc exclues de ce dispositif et 93 % des territoires.
La maison individuelle, une cible pour l’État
Cette décision suscite l’incompréhension des acteurs du logement. Ces derniers ne manquent pas de souligner le décalage entre la politique du gouvernement et les aspirations des Français. « L’État prend le contrepied des Français », commente ainsi Yannick Borde, président de Procivis, réseau de sociétés immobilières à vocation sociale. Quand les Français souhaitent accéder à la propriété d’une maison neuve dans un environnement pas trop dense, le gouvernement propose de louer un appartement ancien à rénover dans une métropole. Il déplore ainsi la stigmatisation de la maison individuelle, qui n’est pas forcément synonyme d’artificialisation des sols et suggère de « remettre de l’humain dans la politique du logement ».
La solution ? Yannick Borde plaide pour un compromis entre la densification et la qualité de vie, et pour une bonification des taux d’intérêt au lieu d’un PTZ, afin de soutenir l’accession sociale à la propriété.
La maison individuelle, un modèle à réinventer
Le gouvernement, de son côté, justifie sa décision de recentrer le PTZ aux zones tendues par la nécessité de construire différemment et de changer de modèle de développement territorial. Le ministre du Logement, Patrice Vergriete, a ainsi déclaré vouloir s’adapter aux nouvelles tendances et répondre à de nouveaux services, expliquant ainsi que « les belles zones pavillonnaires, c’était avant. » Il a ainsi ajouté vouloir privilégier « l’aide publique sur l’acquisition-rénovation ».
Il faut savoir que si ce prêt aidé à taux zéro était peu coûteux lorsque les taux étaient bas, cela n’est plus le cas maintenant. Avec des taux autour de 4 %, il génère une dépense publique non négligeable. Si la maison est bien exclue du giron du PTZ, il convient de souligner que près de la moitié des Français (46 %) préférerait investir dans le neuf.
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