La tendance baissière de la rentrée de septembre s’accélère et se confirme. En octobre, les candidats à l’emprunt immobilier peuvent profiter de belles réductions. Recul des barèmes […]
Conséquence de la crise sanitaire, le recul du tourisme incite les investisseurs à rediriger des biens destinés aux séjours courte durée vers la location classique. Ce phénomène vient remettre en question la rentabilité de la location courte durée, alléchante mais soumise à de nombreux paramètres.
Un coup d’arrêt à la location courte durée
Avec la chute des taux du crédit immobilier et la croissance de plateformes comme Airbnb ou Abritel, il était tentant pour des particuliers désireux d’investir dans la pierre de privilégier la location courte durée à la formule plus classique du bail en location nue. La location de vacances était habituellement réservée aux stations balnéaires et aux destinations touristiques, mais l’essor des courts séjours – des breaks d’un week-end ou de moins d’une semaine pour visiter une ville ou une région – a participé à changer la donne, bien aidé par les RTT qui ont changé les comportements des particuliers pour leurs voyages. A Paris et dans le cœur des grandes métropoles, la tendance à la location courte durée a donc transformé l’offre de logements en venant concurrencer les hôtels et en réduisant les biens disponibles pour les « locaux » en quête d’une location à l’année. La loi a certes limité le nombre de nuitées à 120 jours par an pour les « investisseurs Airbnb », c’est finalement la Covid-19 qui les a encouragés à revoir leur copie.
Longue durée = sécurité
Une enquête RMC-BFM TV révèle en effet que les annonces de biens immobiliers en location ont sensiblement progressé ces derniers mois, tandis que celui des logements disponibles sur Airbnb reculait. En matière de studio par exemple, leur nombre a doublé à Grenoble et progressé de 50% à Paris sur SeLoger ! Le lien de cause à effet est évident, et la crise sanitaire en est à l’origine. Avec des frontières quasi hermétiques et des touristes échaudés par le contexte de circulation du virus, les propriétaires préfèrent se rabattre sur la location classique plutôt que de persister à proposer un bien en location courte durée faute de demande. Ils renoncent ainsi à des revenus potentiels plus importants, la location courte durée permettant de maximiser les recettes par nuitée. Mais un bail standard de trois ans leur assure des recettes locatives régulières… Une situation qui n’a pas fini de remettre en question les projets d’investissement locatif compte tenu du manque de visibilité sur l’évolution de la crise de la Covid-19.