La tendance baissière de la rentrée de septembre s’accélère et se confirme. En octobre, les candidats à l’emprunt immobilier peuvent profiter de belles réductions. Recul des barèmes […]
Le scénario semble écrit à l’avance. Crise économique = baisse des prix. Dernier exemple en date : la crise de 2008. Mais cela va-t-il se produire de manière aussi prédéterminée ? Le marché immobilier ne nous réserve-t-il pas une surprise ?
Les acheteurs négocient davantage
Déjà, les acquéreurs tentent de négocier les prix, « galvanisés » par un contexte où tout indique que les tarifs « doivent » baisser dans l’immobilier ancien. Les plus audacieux réclament un rabais de 15 à 20% comme le rapporte Le Figaro, alors que les professionnels du secteur invitent les vendeurs à se montrer souples, jusqu’à 5% de remise pour faciliter des transactions en ces temps de reprise. L’avenir proche du marché immobilier risque d’être plus atone qu’avant le confinement, lorsque le volume des transactions tirait le prix vers le haut.
La crise sanitaire fragilise la demande…
Outre l’aspect « mécanique » de la baisse des prix en temps de crise, deux phénomènes concourent à confirmer cette thèse dans le contexte actuel de crise sanitaire. La perte de solvabilité de nombreux ménages touchés par des baisses de revenus et/ou fragilisés au niveau professionnel. Le sauvetage de l’économie piloté par le gouvernement n’empêchera pas en effet les défaillances de nombreuses entreprises et la fragilisation de l’emploi, sans compter que la consommation tarde à retrouver ses niveaux d’avant confinement. Une baisse de la demande tire les prix vers le bas. Ajouter à cela, des conditions d’emprunt toujours intéressantes, en moyenne 1,50% sur 20 ans, les emprunteurs ayant de solides garanties pourraient profiter de la situation pour faire de belles affaires !
…Mais les biens recherchés conservent tout leur attrait
Moins d’acheteurs donc, cela préfigure d’un rapport de force moins en faveur des vendeurs dans les grandes agglomérations. Oui mais. Le schéma pré-crise était d’un tel déséquilibre – 12 acheteurs pour 10 vendeurs dont une majorité d’agglomérations – que cette nouvelle tendance ne va pas brutalement mettre les acquéreurs en position de force. Il faudra surveiller le marché immobilier avec précision. En effet, la baisse des prix ne sera pas générale et touchera à moindre mesure les agglomérations contrairement aux villes moyennes qui pourraient être plus impactées. D’autant plus que les critères de logement ont changé suite à la crise sanitaire. En effet, on observe par exemple depuis le déconfinement que les appartements avec balcon ou terrasse font l’objet d’une concurrence accrue entre candidats… au bénéfice des vendeurs.