Des prêts à taux bas mais plus longs

Aucune hausse estivale constatée pour le crédit immobilier, bien au contraire ! Les conditions de financement restent exceptionnelles et les liquidités disponibles dans l’économie sont (sur)abondantes et bon marché.

Pour preuve : tout au long du 2ème trimestre, les taux ont continué à faire du surplace avec une moyenne de 1.45 % (hors assurance), 1.44 % pour le seul mois de juin et déjà 1.42 % à mi-juillet. Compte tenu de la reprise de l’inflation depuis début 2017, les taux d’intérêt réels n’ont jamais été aussi bas depuis le premier choc pétrolier en 1973, selon les dernières données publiées par l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

Soutenir la demande…

En plus de la concurrence toujours aussi vive entre des établissements de crédit, concurrence qui influe directement sur les taux proposés : la plupart des banques ont en effet amélioré les conditions des prêts qu’elles proposent aux ménages modestes pour faire face à une demande qui s’est affaiblie au cours de l’été 2017 (la hausse des prix de l’immobilier est passée par là) et afin de limiter l’impact de la dégradation des soutiens publics à la primo accession à la propriété (recentrage du PTZ, suppression de l’APL).

…en augmentant la durée du prêt

En conséquence de quoi, la durée des prêts tend à s’allonger. Au 2ème trimestre 2018, la durée des prêts accordés était de 221 mois en moyenne, 222 mois en juin (soit 18.5 ans). Ce niveau équivaut à un allongement de la durée des prêts de quatre mois depuis le début de l’année. Depuis 2014, les durées des prêts bancaires se sont ainsi accrues de 17 mois (+ 5 mois sur la seule année 2017 et + 4 mois depuis le début de l’année 2018). D’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, en juin 2018, la part des prêts de durée à 25 ans et plus s’élève à 38.2 %, celle des prêts à 20 ans et plus à 67.9 %. Autrement dit, plus de 2/3 des crédits accordés actuellement se termineront après 2038.

En parallèle, le niveau de l’apport exigé par les banques pour accorder un prêt est en forte baisse, quand il ne disparaît pas purement et simplement. Les banques financent ainsi la totalité du prix d’achat du logement. Elles peuvent même prendre en charge une partie des frais (de notaire ou la caution de logement) – c’est ce que les spécialistes appellent une opération de «surfinancement». Principaux bénéficiaires : les primo-accédants de moins de 35 ans avec des hauts niveaux de revenus – supérieurs à 6000 euros par mois à deux – faisant l’acquisition d’une résidence principale.
 

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