L’embellie continue de s’installer sur le baromètre des taux qui n’en finissent plus de fondre ! Une bonne nouvelle pour les candidats qui souhaitent lancer leur projet d’achat […]
Le nouveau taux d’usure, taux plafond au-delà duquel les banques ne peuvent pas prêter, vient de paraître au Journal officiel. Il passe à 4,52 % au 1er mai pour un emprunt sur 20 ans et plus.
Nouvelle hausse du taux d’usure
Avec + 28 points pour les crédits de 20 ans et plus, cette nouvelle hausse du taux plafond est significative, c’est d’ailleurs la plus importante depuis le début de l’année. Ainsi à partir du 1er mai, le taux d’usure grimpe à 4,52 % pour les crédits les plus longs. Une bonne nouvelle qui va permettre de redonner une bouffée d’oxygène pour les banques et les emprunteurs. À la clé : davantage de dossiers de financement accordés, mais il faut faire vite !
Voici les nouveaux taux d’usure applicables au 1er mai 2023 :
Crédits immobiliers | Taux d’usure appliqué au 1er mai 2023 | Taux d’usure appliqué au 1er avril 2023 |
Crédit à taux fixe inférieur à 10 ans | 3,91 % | 3,72 % |
Prêts immobiliers à taux fixe de 10 ans à moins de 20 ans | 4,33 % | 4,09 % |
Prêts à taux fixe de 20 ans et plus | 4,52 % | 4,24 % |
Prêts à taux variable | 4,31 % | 4,03 % |
Prêt relais | 4,52 % | 4,31 % |
Cette remontée du taux d’usure est permise par la révision mensuelle des taux plafonds, accordée jusqu’au mois de juillet par la Banque de France.
Nouveau souffle pour l’accès au crédit
La mensualisation appliquée provisoirement depuis février permet en effet de financer davantage de dossiers de crédits. Pour rappel, le taux d’usure sert de bouclier et protège l’emprunteur de conditions d’emprunt abusives. Aussi appelé seuil de l’usure, ce taux doit inclure le taux nominal (taux d’intérêt de la banque) ainsi que les frais liés au crédit (assurance de prêt, garantie, etc.). C’est donc le taux annuel effectif global (TAEG) qui doit respecter le taux d’usure. Tout prêt proposé à un TAEG qui dépasse ce taux plafond est considéré comme usuraire et donc exclu du financement.
Face au resserrement monétaire décidé par la Banque centrale européenne (BCE) pour contrer l’inflation, la révision trimestrielle des taux était en décalage avec la réalité du marché. Les banques ne pouvaient pas remonter assez vite les taux servis aux emprunteurs. Grâce à cette révision mensuelle, au lieu de chaque trimestre, chaque hausse du taux plafond est une bonne nouvelle, car les banques peuvent réajuster leurs barèmes par rapport à l’augmentation du coût du refinancement.
Une fenêtre de tir de courte durée
À noter que cette révision mensuelle prendra fin au 1er juillet 2023. D’ici là, chaque révision mensuelle donne une bouffée d’oxygène aux porteurs de projets immobiliers. Toutefois, les emprunteurs ne doivent pas tarder. Les candidats à l’emprunt disposent, en effet, d’une fenêtre de tir de courte durée avant que les banques ne relèvent leurs barèmes. Les taux de crédit, malgré leur augmentation, restent trop faibles par rapport au coût de l’argent. L’OAT 10 ans (Obligations assimilables au trésor) sur lequel les banques se basent pour fixer leur taux d’intérêt se maintient à des taux élevés, entre 2,7 % et 3 %. Les organismes de crédit profitent donc de ce réajustement du taux d’usure pour relever leurs taux.
Les emprunteurs dont le projet est mature ne doivent donc pas perdre de temps pour présenter leur dossier de demande de crédit.
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