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Les prix et les ventes de l’immobilier en France ont connu une baisse historique au 3e trimestre 2023, sous l’effet de la remontée des taux d’intérêt et de l’inflation.
Un repli qui atteint -1,8 % sur un an
Selon l’indice Notaires-Insee, les prix de l’immobilier ancien ont reculé de près de 2 % sur un an, au 3e trimestre (-1,8 %). Un niveau jamais atteint depuis 2015. Après des hausses de 2,7 % au premier trimestre et de 0,5 % au deuxième, la baisse est générale. Cette chute concerne tous les types de logements, avec dans le détail -1,6 % pour les maisons et -2 % pour les appartements. Au niveau géographique, la douche est particulièrement froide pour l’Île-de-France qui enregistre :
- des prix de l’immobilier en baisse de 5,3 % ;
- un volume de transactions qui plonge à -34 % sur un an.
De plus, le prix moyen au mètre carré à Paris est repassé sous la barre symbolique des 10 000 euros. Il atteint 9 920 euros fin novembre, et devrait continuer à baisser, selon Élodie Frémont, présidente de la commission Statistiques des Notaires du Grand Paris.
La province n’est pas épargnée
La tendance à la baisse n’est pas limitée à la région parisienne. La province est également touchée par une chute de prix pour la première fois en huit ans. Les maisons sont particulièrement affectées, avec un recul de 1 % au 3e trimestre, après une hausse de 1,3 % au 2e trimestre. Quant aux appartements, ils résistent mieux, avec une légère hausse de 0,5 %, sauf à Lyon où les prix ont chuté de 7,3 %. Autre chiffre qui témoigne de la crise du marché : le volume de transactions. Le nombre de ventes continue de s’éroder et passe ainsi sous la barre du million. Il atteint 928 000 au 3e trimestre, contre 1 million fin juin pour l’ensemble de la France (hors Mayotte).
Le neuf en crise
Le marché de l’immobilier neuf n’est pas en reste, lui aussi subit un repli marqué. Le nombre de permis de construire poursuit sa chute en octobre, avec 26,2 % sur un an. Selon les chiffres provisoires du ministère de la Transition écologique, 375 100 logements seraient autorisés à la construction. Idem du côté des chantiers, où la baisse atteint 17,8 % sur un an.
Le marché du neuf pâtit à la fois de l’érosion du pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs, mais aussi de la hausse des coûts de construction. Tous les types d’habitats sont concernés par cette baisse des autorisations à construire dans le neuf :
- l’individuel pur (-31,8 %) ;
- l’individuel groupé avec les lotissements (-25,4 %) ;
- les résidences seniors et étudiantes (-16 %).
Dans ce contexte, Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), prévoit une année 2024 qui devrait être celle « du réajustement des prix du marché ». Pour un projet à concrétiser, sachez qu’il est plus que jamais essentiel de vérifier votre solvabilité. Les différents outils en ligne vous permettent de calculer votre capacité d’emprunt et de simuler vos futures mensualités.
