La tendance baissière de la rentrée de septembre s’accélère et se confirme. En octobre, les candidats à l’emprunt immobilier peuvent profiter de belles réductions. Recul des barèmes […]
La Banque de France a baissé le taux d’usure. Le taux maximum que les établissements bancaires peuvent appliquer s’établit à 2,40 % pour les prêts de 20 ans et plus. Une nouvelle baisse qui intervient, alors que les taux de crédit augmentent.
Les niveaux des taux de l’usure à leur plus bas
Le taux d’usure continue de chuter. Cet indicateur qui correspond au taux maximum auquel les banques ont le droit de prêter atteint un plancher historique à 2,40 % pour les crédits sur 20 ans et plus contre 2,41 % en début d’année. En un an, le repli est de 20 points. Si ce niveau plancher semble être une bonne nouvelle, cela peut exclure du financement les ménages les moins favorisés. En effet, ces taux ne sont pas forcément avantageux pour tous les candidats à la propriété. Autant une baisse des taux de crédit bénéficie à tous, autant une baisse des taux de l’usure n’est pas nécessairement une bonne nouvelle pour les profils plus fragiles.
Le calcul du taux de l’usure
Le taux d’usure est révisé tous les trimestres par la Banque de France sur la base des taux immobiliers moyens pratiqués par les établissements bancaires. Ces taux sont augmentés d’une marge d’un tiers pour tenir compte de l’ensemble des profils. Le taux annuel effectif global (TAEG) du prêt ne peut donc pas dépasser le taux d’usure, en incluant le taux nominal, mais aussi tous les frais. En effet, l’ensemble de ces coûts inclut non seulement les frais de dossier, mais aussi les frais de courtage, les garanties obligatoires, ainsi que le coût de l’assurance emprunteur qui peut différer fortement d’un profil à l’autre.
La problématique de l’effet ciseaux
Ayant pour but de protéger le consommateur des taux abusifs, le calcul du taux plafond est toutefois problématique. Lorsque les taux sont bas, la marge est relativement faible. De plus, en cas de hausse des taux de crédit, comme c’est le cas aujourd’hui, ce décalage peut entraîner un effet ciseau. Une situation à surveiller de près, d’autant que la remontée des taux de crédit ne semble pas prête à fléchir et la révision des taux d’usure ne sera prise en compte que dans trois mois. En conséquence, cette baisse du plafond du taux de l’usure risque de pénaliser certains ménages si la banque ne consent pas un effort commercial.
C’est pourquoi faire appel à un courtier en crédit immobilier est recommandé. Ce professionnel du financement va analyser la faisabilité du projet de l’emprunteur et négocie le meilleur taux. Son expertise garantit à l’emprunteur la souscription de la meilleure offre sur le marché.