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Pression inflationniste, hausse du coût de l’énergie, augmentation des taux de crédit… Alors que le marché de l’immobilier fait face à de nombreux défis, ce sont désormais les acheteurs qui ont la main. Et pour l’heure, l’attentisme est de mise, selon le portail immobilier Bien’ici. Et si ce n’était pas un bon calcul ?
Un allongement des délais de diffusion
Depuis plusieurs mois, on prédit un retournement du marché immobilier. Or, plus qu’une réelle bascule, on peut parler d’inertie. Si le marché a ralenti et les acheteurs ont repris le pouvoir, l’attentisme gagne du terrain. Preuve que l’indécision est de mise, la durée de diffusion des annonces du portail immobilier Bien’ici s’allonge de 10 jours en février 2023, par rapport à l’année passée. Et ce n’est pas tout. Le nombre de contacts que ces annonces ont généré a baissé de 29 %. Un résultat qui confirme l’attentisme du marché immobilier que constatent la plupart des professionnels du secteur. À noter que cette baisse de contacts concerne surtout les maisons (-37 %).
Attente d’une baisse des prix
Si l’attentisme est de mise du côté des acheteurs, c’est à la fois en raison de :
- la conjoncture économique avec la crise énergétique et la hausse du coût de la vie ;
- des conditions d’accès au crédit immobilier avec l’augmentation des taux.
Ainsi, les acheteurs restent en attente d’une baisse des prix immobiliers. Un phénomène qui n’est pas nouveau, analyse Philippe de Ligniville, DGA de Bien’ici, puisqu’un ralentissement du marché avait déjà été observé il y a un an avec le début de la guerre en Ukraine. Philippe de Ligniville s’attendait d’ailleurs à un redémarrage en janvier-février 2023, « mais ce n’est pas du tout ce qui se passe », constate-t-il. En effet, le professionnel indique que le mouvement s’est accéléré sous l’effet de l’inflation et de la remontée des taux. Or, les prix mentionnés dans les annonces n’ont pas baissé, bien au contraire. En effet, sur le portail de Bien’ici, ils affichent même une hausse de 6 %.
Acheter au juste prix en 2023
Côté vendeur, le marché est en mutation et les agences constatent une hausse des marges de négociation. Si les vendeurs peinent à baisser leur prix de vente, les candidats à l’achat, eux, sont dans l’attente d’un geste sur les prix. Selon les régions et les biens, les acheteurs préfèrent attendre que les prix reflètent la réalité du marché. D’autant que le nombre de mises en vente augmente.
Selon Bien’ici, l’offre d’annonce est en hausse de 25 %. Une augmentation du volume qui s’explique notamment par le fait que les biens restent plus longtemps en vente qu’auparavant. Pourtant, l’attentisme n’est pas toujours un bon calcul, car le temps peut aussi jouer en défaveur des porteurs de projet immobilier. Qu’il s’agisse d’un achat ou d’une vente, l’estimation immobilière au bon prix est la clé d’une transaction réussie.
Par ailleurs, de nouveaux éléments entrent en compte dans la fixation du prix de vente d’un bien immobilier comme :
- le niveau de performance énergétique et la classe du bien (maison ou appartement) au titre du diagnostic de performance énergétique (DPE) ;
- les travaux de rénovation énergétique nécessaires formulés dans l’audit énergétique (qui est obligatoire depuis le 1er avril 2023).
Avant de vous lancer dans un achat immobilier, n’oubliez pas de calculer votre capacité d’achat. Une étape indispensable pour vérifier la faisabilité de votre projet.