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L’exécutif entend bien dynamiser le secteur de l’immobilier. Objectif ? Inciter les organismes bancaires à proposer de nouvelles formules de prêt pour les porteurs de projets immobiliers.
Créer un choc d’offre
Sortir le secteur de la crise et « créer un choc d’offre ». C’est la promesse du nouveau ministre délégué chargé du Logement, Guillaume Kasbarian. D’ailleurs, depuis sa nomination, il a multiplié les rencontres avec les acteurs du secteur de la construction et devrait annoncer des engagements prochainement. Cette volonté de « débloquer la demande », le gouvernement l’affiche également en matière de crédit immobilier. Avec une baisse de 40 % en 2023, le marché a atteint son plus bas niveau depuis 2015. En cause : la remontée spectaculaire des taux d’intérêt qui ont été multipliés par quatre.
Pour tenter d’endiguer la crise, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu a souligné la nécessité de redonner du pouvoir d’achat immobilier aux Français en incitant les banques à « fournir des efforts » et à créer de « nouveaux dispositifs de financement ».
Nouvelle solution de financement hybride pour relancer le marché
L’idée selon Christophe Béchu serait d’offrir une solution de financement hybride qui passerait par le recours au prêt dit « in fine » ou « hypothécaire ». Ces deux formes de prêt immobilier ne sont pas nouvelles, mais sont peu utilisées. Pour rappel :
- le prêt in fine consiste à ne rembourser que les intérêts pendant la durée du crédit, le capital est remboursé en une seule fois, lors de la toute dernière mensualité ;
- le crédit hypothécaire, lui, est réservé aux ménages déjà propriétaires et permet à l’emprunteur de mettre un bien immobilier en garantie, afin d’augmenter la capacité d’emprunt, voire d’allonger la durée de remboursement.
Une formule qui comporte des défauts
L’idée du ministre serait ainsi de segmenter les modalités de remboursement. En d’autres termes, le recours à ces deux formats de prêts permettrait d’augmenter la capacité d’emprunt et d’octroyer les montants requis aux ménages plus facilement. Mais certains professionnels critiquent le caractère risqué et coûteux de ces solutions en pointant le fait que le coût total du crédit pourrait également augmenter.
La Banque de France émet également des réserves, considérant les prêts remboursables « in fine » comme plus risqués en prolongeant la durée d’endettement des ménages. Le gouverneur, François Villeroy de Galhau, tient aussi au respect des règles restrictives qu’elle impose aux banques pour prévenir des situations d’endettement. Le plafonnement des 35 % d’endettement maximum demeure inchangé. Malgré ces critiques, la Fédération bancaire française se montre ouverte à la discussion tout en appelant à la prudence.
Pour concrétiser un projet immobilier, il est indispensable de s’entourer de professionnels. Avec l’aide d’un courtier en crédit immobilier, vous bénéficiez de conseils avisés pour consolider votre demande de dossier de crédit. Par ailleurs, cet expert sait vers quel acteur se tourner pour décrocher un emprunt au meilleur taux.