L’embellie continue de s’installer sur le baromètre des taux qui n’en finissent plus de fondre ! Une bonne nouvelle pour les candidats qui souhaitent lancer leur projet d’achat […]
La conjoncture à la fois sanitaire et immobilière est favorable aux villes moyennes ; elles répondent aux aspirations en termes de cadre de vie et de budget des Français. Dans un contexte de taux bas du crédit immobilier, elles mettent l’accession à la propriété à la portée des ménages aux revenus moyens. Mais tous les urbains ne sont pas prêts à s’éloigner des grandes métropoles.
La revanche des villes « Denormandie »
En France, il y a les villes « Pinel » et les villes « Denormandie ». Les premières sont les grandes métropoles, celles qui concentrent la plus forte tension immobilière et pour lesquelles l’État encourage la construction neuve à travers la défiscalisation Pinel. Les secondes sont les villes moyennes, les adhérentes au programme national Action cœur de ville dont l’objectif est de dynamiser ces communes en manque d’attractivité. Celles ayant signé une opération de revitalisation du territoire, elles bénéficient du dispositif Denormandie, équivalent du Pinel mais réservé à l’immobilier ancien avec travaux.
Ces dispositifs sont antérieurs à la crise sanitaire, et depuis que la Covid-19 a chamboulé nos vies la donne a changé dans l’esprit des Français : plus de la moitié (52%) privilégie une ville moyenne pour un projet immobilier en 2021 ou 2022 ! Il y a d’ailleurs des signes qui ne trompent pas : les prix des appartements dans l’ancien ont davantage progressé en 2020 à Amiens (+11,4%) qu’à Lille (+2,3%), à Metz (+11,4%) plutôt qu’à Strasbourg (+4,9%), ou encore à Bourges (+12,8%) par rapport à Paris (+5,4%) selon les données des Notaires de France.
Le télétravail favorise les projets de déménagement
Christine Fumagalli, la présidente du réseau Orpi, relève en effet que ses agences ont observé « une redistribution de la cartographie immobilière ». Elle affirme même que « ce que nous pensions être un phénomène de mode est en train de s’installer durablement ». Sommes-nous entrés de plain-pied dans l’exode urbain pour autant ? Le déplacement de la demande s’effectue davantage vers la périphérie des agglomérations pour bénéficier d’une maison avec jardin, plutôt que vers des territoires ruraux et des agglomérations de petite taille. Certes, près de la moitié des actifs envisage de poursuivre le télétravail d’après une étude Toluna pour MeilleursAgents – la proportion monte à 72% à Paris –, mais les urbains élargissent leur périmètre de recherche plutôt que d’envisager un changement de vie complet dans une nouvelle région.
La périphérie des grandes villes en première ligne
Les trois quarts des actifs interrogés par Toluna sont prêts à pousser le temps de trajet domicile-travail à trois quarts d’heure afin de s’éloigner des centres-villes. Les Parisiens sont 45% à vouloir s’installer en banlieue parisienne. L’étude évoque toutefois des villes moyennes qui bénéficient de leur proximité avec des grandes métropoles pour attirer des nouveaux habitants, comme Bourgoin-Jallieu près de Lyon, Libourne à l’est de Bordeaux ou Marignane au nord-ouest de Marseille. Elles ont pour elles leur accessibilité, leur cadre de vie préservé et des prix très abordables pour les familles. Avec les taux bas du crédit immobilier, il est possible d’accéder à la propriété et d’envisager d’y fonder une famille !