La tendance baissière de la rentrée de septembre s’accélère et se confirme. En octobre, les candidats à l’emprunt immobilier peuvent profiter de belles réductions. Recul des barèmes […]
La hausse des taux de crédit immobilier est manifeste en ce mois de juin et pourrait continuer. Malgré le ralentissement encourageant du mois précédent, la hausse a repris de plus belle. Les indications de notre baromètre sont claires : les taux devraient bientôt franchir la barre symbolique des 4 % !
Les taux d’intérêts atteignent des sommets
Alors qu’en mai le relèvement des taux de crédit était relativement faible, avec des hausses légères, en juin c’est déjà la fin de l’accalmie. Les taux connaissent en effet un retour à la hausse avec des variations de plus de 30 centimes.
Ainsi, sur 20 ans, un bon taux augmente de 40 centimes et passe à 3,65 %.
En ce qui concerne les excellents taux, le constat est identique avec des augmentations franches qui varient entre 19 et 30 centimes. Des valeurs que l’on n’avait plus observées depuis quelques années.
Voici en détail l’évolution des taux mini en ce mois de juin :
- sur 7 ans, l’excellent taux grimpe de 30 points de base et passe à 2,7 % ;
- sur 10 ans, l’excellent taux s’établit à 2,7 %, soit une hausse de 20 points de base ;
- sur 15 ans, l’excellent taux évolue de 2,65 % à 2,84 %, soit une augmentation de 19 points de base ;
- sur 20 ans, l’excellent taux progresse de 29 points de base pour atteindre 3,04 % ;
- sur 25 ans, l’excellent taux passe à 3,18 % avec une hausse de 23 points de base.
Du côté des bons taux, la tendance haussière est très nette.
- Les bons taux grimpent de 40 points de base sur 20 et 25 ans ;
- Une hausse de 45 points de base point est enregistrée sur les bons taux sur 10 et 15 ans.
- La variation la plus faible concerne le bon taux sur 7 ans qui atteint 3,3 %, soit 30 points de base.
Vers un taux à 4 % à la rentrée
La remontée fulgurante des taux de crédit immobilier en juin touche toutes les durées d’emprunt. Aucun dossier, même ceux présentant les meilleures garanties n’échappent à la tendance. Désormais, il semble clair que la hausse ne va pas s’arrêter là et qu’elle va bientôt atteindre les 4 %. Avec des augmentations de taux qui approchent 20 points de base par mois en moyenne, la barre symbolique des 4 % devrait être franchie d’ici la fin de l’été. Pour rappel, le taux moyen de crédit s’élevait à 1 % au début de l’année 2022. Si ce palier est atteint à la rentrée, il aura donc quadruplé en 18 mois.
Reste que pour les ménages qui souhaitent accéder à l’emprunt, la période reste propice à l’achat. L’augmentation des barèmes permet aux banques de reconstruire leurs marges et d’accorder davantage de financements de manière sereine. En effet, face à l’augmentation du coût de l’argent, les banques ont dû rogner sur leurs marges afin de soutenir le marché. En cause ? Un taux d’usure trop bas (taux plafond auquel elles peuvent prêter). Révisé tous les trimestres, celui-ci était en décalage avec la réalité du marché et créait un effet ciseaux. Or, depuis février, la Banque de France a validé provisoirement la révision mensuelle du taux d’usure qui devait s’achever au 1er juillet.
Les conditions d’accès au crédit assouplies
Et bonne nouvelle : la mensualisation du taux d’usure est en passe d’être prolongée jusqu’à la fin 2023. Le gouvernement a, en effet, annoncé le maintien de cette mesure qui permet de fluidifier l’accès au crédit chaque mois. Une annonce qui reste néanmoins à confirmer.
Celle-ci fait partie du plan logement dévoilé par le gouvernement à l’issue du Conseil national de la refondation (CNR) Logement pour soutenir le secteur. De plus, prenant acte de certaines difficultés rencontrées par les établissements bancaires, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a décidé d’assouplir les critères d’octroi. Ainsi, la haute instance autorise les banques à augmenter la marge de dérogation « libre d’affectation » de 20 % à 30 % pour des achats hors résidence principale.
Un signe encourageant pour les investisseurs qui vont pouvoir emprunter plus facilement. De plus, la haute instance rappelle que la période est à la normalisation des taux après plusieurs mois de taux exceptionnellement bas. Ainsi, un rééquilibrage prochain du marché est attendu afin que les banques retrouvent leurs marges et puissent prêter à nouveau. D’ici là, le marché reste complexe.