Les taux de crédit immobilier augmentent en ce mois de juin. Et les hausses sont franches comme nous pouvons le constater grâce aux barèmes transmis par nos banques partenaires. En effet, pour un bon taux il faut compter aujourd’hui 3,55 % sur 15 ans et 3,65 % sur 20 ans. Du côté des excellents taux, ceux réservés aux meilleurs dossiers, il est possible d’emprunter à partir de 2,84 % sur 15 ans et 3,04 % sur 20 ans.
Les taux approchent concrètement des 4 %. Des niveaux déjà connus auparavant qui permettraient aujourd’hui aux banques de retrouver des marges pour financer de manière plus seine les futurs emprunteurs.
Les taux immobiliers dans le détail
Pour comprendre l’évolution des taux de crédit immobilier, nous avons comparé les données du mois de juin avec celles du mois dernier :
Durée du crédit | Bon taux en mai | Bon taux en juin |
7 ans | 3 % | 3,30 % (+ 0,30) |
10 ans | 2,95 % | 3,40 % (+ 0,45) |
15 ans | 3,10 % | 3,55 % (+ 0,45) |
20 ans | 3,25 % | 3,25 % (+ 0,40) |
25 ans | 3,35 % | 3,75 % (+ 0,40) |
Ainsi, on constate de fortes hausses qui varient entre 30 et 40 centimes.
Du côté des excellents taux de crédit, voici leur évolution :
Durée du crédit | Excellent taux en mai | Excellent taux en juin |
7 ans | 2,40 % | 2,70 % (+ 0,30) |
10 ans | 2,50 % | 2,70 % (+ 0,20) |
15 ans | 2,65 % | 2,84 % (+ 0,19) |
20 ans | 2,75 % | 3,04 % (+ 0,29) |
25 ans | 2,95 % | 3,18 % (+ 0,23) |
Ainsi, les meilleurs taux augmentent entre 19 et 30 centimes depuis le mois dernier.
L’analyse d’Ace Crédit
Les taux de crédit immobilier continuent d’augmenter et la hausse ne devrait pas s’arrêter là. Car cette augmentation permet aux banques de retrouver des marges et financer à nouveau sereinement.
La hausse du coût de l’argent pousse les banques à augmenter leurs taux pour être rentables. Cependant, elles sont bloquées par un taux d’usure trop bas. Pour rappel, le taux d’usure est le taux maximal auquel les banques peuvent prêter et il ne comprend pas que les intérêts bancaires. Il englobe également les frais afférents au crédit comme les frais de dossier, de garantie ou encore l’assurance emprunteur. C’est donc le TAEG (taux annuel effectif global), qui reprend l’ensemble de ces coûts, qui doit être inférieur au taux d’usure. Mais calculé trimestriellement, le taux d’usure crée un effet ciseaux avec les taux d’intérêts réévalués mensuellement.
Pour contrer cet effet ciseaux du taux d’usure, ce dernier est réactualisé mensuellement depuis le 1er février. Et cette mensualisation du taux d’usure devrait être prolongée selon les conclusions du CNR logement, mais cela reste à confirmer.
« Cette annonce est une très bonne nouvelle pour les acquéreurs et les banques qui bénéficieraient ainsi chaque mois d’un bol d’oxygène supplémentaire pour pouvoir octroyer plus de financement aux multiples projets immobiliers actuels. Une mesure qui a permis jusqu’ici de fluidifier l’accès au crédit pour les acquéreurs particuliers et d’amortir plus rapidement la hausse du coût du refinancement pour les établissements de crédit. Avec un taux d’usure avoisinant les 5% et des taux de crédit dépassant les 3,50% pour les durées les plus longues, le moment reste idéal pour lancer votre projet immobilier. Pour maximiser vos chances de réussite, faites-vous accompagner par un professionnel du crédit immobilier », indique Antonio Carneiro directeur commercial d’Ace Crédit.