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La fiscalité s’alourdit pour les propriétaires de résidences secondaires. Certaines communes, comme Lyon ou Bordeaux, vont majorer la taxe d’habitation à 60 % sur les résidences secondaires. L’objectif premier ? Faire retomber la pression immobilière qui pèse sur leur ville.
Une majoration de la taxe d’habitation jusqu’à 60 %
Face à la pénurie de logements, certaines communes peuvent voter, depuis 2017, une surtaxe d’habitation qui peut atteindre 60 %. Cette majoration est possible sur les biens meublés qui ne sont pas affectés à la résidence principale. Ainsi, ces dernières années, des villes situées dans des zones tendues ou très touristiques, comme Paris, Saint-Nazaire, Nice ou encore plusieurs communes du Pays basque, ont décidé de majorer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires au taux maximum.
Les conseils municipaux de Bordeaux, Biarritz et Lyon, qui subissent une forte pression immobilière, ont récemment décidé de tripler leur taux en votant pour ce même plafond. À Paris, cette mesure a permis un taux de retour de 5 % des résidences secondaires sur le marché de la vente et de la location. La ville de Lyon compte 15 000 résidences secondaires, et Bordeaux, environ 12 000. Avec ce dispositif, les deux métropoles espèrent atteindre un taux de retour au moins équivalent à celui de la capitale et augmenter ainsi l’offre de locations pour leurs habitants.
Investir dans l’immobilier locatif a d’autres avantages par exemple profiter de dispositifs de défiscalisation comme le Pinel. En louant le bien sur une durée de 6, 9 ou 12 ans, le propriétaire bailleur bénéficie d’une réduction d’impôt allant jusqu’à 21 % et dans la limite de 63 000€.
Une surtaxe qui permet d’augmenter les recettes
À Lyon, cette mesure représente un effort d’environ 200 euros pour les propriétaires d’une résidence secondaire. Au-delà de lutter contre la crise du logement, cette surtaxe va permettre de rapporter, en moyenne, plus de trois millions par an. Un moyen pour la ville d’augmenter ses recettes même si l’objectif annoncé est avant tout de lutter contre la crise du logement.
Les mesures gouvernementales concernant la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales n’ont pas eu la même appréciation pour tous. Le coup a été dur pour les finances des municipalités. Aujourd’hui, seuls 20 % des Français sont encore redevables de cet impôt local avant sa suppression totale, annoncée en 2023. La majoration à 60 % est un levier apprécié des municipalités. Bordeaux devrait pouvoir récupérer dans ses caisses 500 000 euros de plus par an.