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En 2020, la tendance à la location meublée s’est affirmée. Le contexte sanitaire joue un rôle important dans ce changement de cap. Cependant, d’autres raisons, législatives et fiscales, orientent les particuliers vers le statut de loueur meublé non professionnel (LMNP) au moment où les taux bas du crédit immobilier galvanisent l’investissement locatif.
Un contexte favorable au meublé
Les sites d’annonces immobilières sont formels : la location meublée a fait une percée en 2020. Sur Bien’ici, une progression de 50% a été constatée en mai 2020, par rapport aux mois précédents. Cette date, qui correspond à la fin du premier confinement, démontre l’impact de la crise sanitaire sur le secteur du logement. La chute de la fréquentation touristique a poussé les bailleurs de locations saisonnières à se tourner vers le meublé longue durée.
Néanmoins, l’essoufflement du modèle Airbnb s’est ressenti avant la crise. Depuis fin 2019, les plates-formes de location touristique sont dans l’obligation de déclarer tous les logements loués aux municipalités des grandes villes. Ce durcissement, qui alourdit un cahier des charges important pour les bailleurs, porte ses fruits. Ces derniers se dirigent vers la location meublée. Le site spécialisé Chez Lodgis a constaté une augmentation de 30% de mandats signés par ces propriétaires entre 2018 et 2019.
Autre possibilité : contracter un bail mobilité. Celui-ci permet de louer un meublé pour une période de un à dix mois. Cette législation offre une souplesse aux bailleurs et aux locataires, composés en grande partie d’étudiants et de salariés en mobilité.
Les atouts de la location meublée
Capital rapporte que le montant des loyers d’une location meublée est supérieur d’environ 15 % par rapport aux locations vides. Intéressant pour les investisseurs en quête de rentabilité, et le cadre fiscal ajoute au tableau. Contrairement à la location à nue, qui engendre des revenus fonciers, la location meublée génère des bénéfices industriels et commerciaux. Le régime micro-BIC (moins de 15 000 € par an, charges non comprises) permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50%, ce qui n’est pas possible en foncier. Quant au régime réel (plus de 15 000 € par an), il est possible de déduire les intérêts du crédit immobilier et d’amortir la valeur du logement et du mobilier. Il n’est ainsi pas rare d’être exempté d’impôts sur les revenus de l’investissement locatif pendant quelques années.
L’amortissement du mobilier varie selon les villes
Toujours selon Capital, le surcoût de l’investissement locatif meublé se chiffre en moyenne à 4 300 € pour un studio, 5 600 € pour un deux-pièces. Cela nécessite donc une rallonge de budget qui peut être intégrée au prêt immobilier. L’amortissement du mobilier est le résultat de la différence entre le prix d’une location à nue et celui d’une location meublée. Plus l’écart est important, plus l’investissement est amorti rapidement. La disparité varie selon les villes. À Paris, il faut par exemple 2 ans et un mois pour amortir ses meubles. Au contraire, certaines communes, comme Saint-Étienne connaissent une durée d’amortissement de plus de 17 ans.