La tendance baissière de la rentrée de septembre s’accélère et se confirme. En octobre, les candidats à l’emprunt immobilier peuvent profiter de belles réductions. Recul des barèmes […]
Faut-il s’inquiéter pour le marché immobilier ancien ? A l’heure où le Plan de relance met l’accent sur la rénovation (6,5 milliards d’euros), la pierre n’est pas le secteur le plus en difficulté malgré le coup d’arrêt infligé par la crise sanitaire. Les professionnels de l’immobilier se montrent d’ailleurs relativement sereins.
« Une valeur sûre »
Ils avaient explosé leurs objectifs en 2019 et savent déjà qu’ils n’égaleront pas les chiffres de l’année dernière avant plusieurs exercices comptables. Les dirigeants des grands réseaux d’agences immobilières ont vite intégré l’idée d’une crise du secteur, rappelant le triste souvenir de 2008, mais ils ont aussi observé que son ampleur serait nettement moins importante. Eric Allouche du réseau ERA Immobilier se dit « relativement optimiste […] l’immobilier est une valeur sûre. C’est la seule valeur sûre. L’immobilier est le domaine où les crédits restent bas » explique-t-il lors de sa participation dans Mon Podcast Immo, s’appuyant sur les derniers chiffres d’août de l’Observatoire Crédit Logement/CSA (1,24% en moyenne pour un prêt immobilier).
Les taux bas du crédit immobilier rassurent
A la tête du réseau La Maison de l’investisseur, Stéphane Desquartiers dresse un état des lieux assez proche dans les colonnes du magazine Le Revenu. « Peu de ventes ont été annulées pour cause de crise sanitaire. […] L’immobilier est le seul placement que vous pouvez acheter à crédit. C’est aussi le seul qui vous force à épargner. » Les arguments sont toujours les mêmes et convoquent la valeur refuge de la pierre, ainsi que sa mécanique propre reposant sur le crédit immobilier et bénéficiant de ses taux bas actuels. C’est sans doute là la grande chance du marché immobilier de 2020 par rapport à celui de 2008 : des taux attractifs aujourd’hui, là où ils étaient élevées à l’époque (au-delà de 5% en moyenne au plus fort de la crise des subprimes).
« Un marché de besoins »
Si la sérénité domine, l’immobilier n’en reste pas moins menacé pour autant. « Évidemment, si l’activité économique se ralentit, l’immobilier sera affecté, mais sera certainement beaucoup moins affecté que d’autres domaines » confie Eric Allouche. « C’est loin d’être l’euphorie » concède Stéphane Desquartiers. « Nous sommes dans un marché de besoins. Quand il y a transaction, c’est souvent après un divorce, une succession, ou une naissance. » Suffisant pour satisfaire les professionnels évoluant dans l’immobilier ancien, dont le niveau de transactions devrait se maintenir au-delà de 850 000 en 2021 d’après MeilleursAgents.