Pour vérifier la solidité de votre dossier, les banques vont calculer précisément vos revenus ainsi que leur pérennité. En cernant vos rentrées d’argent mais aussi vos charges, l’établissement prêteur va ainsi tenter de déterminer si vos revenus sont suffisants pour vous accorder un prêt sans consentir à trop de risques.
Pour un établissement prêteur, la différence entre vos revenus récurrents et vos charges fixes (loyers, crédits, pensions versées, etc) correspond à vos ressources nettes. Il s’agit donc d’avoir un maximum de revenus réguliers, et ce depuis un certain temps, pour rassurer le prêteur et pour obtenir des conditions de prêt avantageuses !
Les revenus pérennes pris en compte
Votre salaire net
C’est bien entendu ce document qui sera scruté en premier : votre fiche de salaire. Le salaire net entre dans le calcul de vos revenus, et représente généralement la majeure partie de vos rentrées d’argent. Outre le montant, sera également scrutée l’ancienneté que vous avez acquise à ce poste. En effet, à revenu égal, un employé qui ne travaille que depuis 2 mois et un autre qui a 10 ans d’expérience ne sont pas vus de la même façon par le banquier ! Il faut donc bien garder à l’esprit que tout ce qui peut rassurer l’établissement prêteur est important : on considère par exemple que le salarié depuis 10 ans à ce poste a des revenus plus stables que celui qui est salarié depuis quelques mois.
Si votre salaire a été augmenté récemment, cette augmentation pourra être prise en compte si elle apparaît sur votre dernier bulletin de salaire. Certains établissements prêteurs demandent également un courrier de l’entreprise qui précise le montant de l’augmentation.
Loyers, pensions et rentes perçus
Les rentes, les pensions et les loyers perçus sont également constitutifs de votre revenu total. Ce sont en effet des sommes d’argent qui parviennent régulièrement sur votre compte en banque. Notons qu’un loyer perçu est une garantie particulièrement intéressante pour l’établissement prêteur, car cela signifie que vous possédez déjà un patrimoine immobilier.
Les bénéfices pour les activités non salariées
Si vous avez une activité secondaire ou principale, vos bénéfices peuvent également entrer dans le calcul de vos revenus. Prenons l’exemple d’un auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) qui exerce cette activité à titre secondaire. Ces revenus mensuels, s’ils sont réguliers, peuvent augmenter les revenus totaux. Il faut, ici encore, que l’établissement prêteur ait une visibilité sur plusieurs années pour que ces revenus secondaires entrent en ligne de compte : un auto-entrepreneur avec seulement quelques mois à son actif ne pourra pas espérer voir ses revenus secondaires « gonfler » les revenus pris en compte par son banquier.
Les aides et allocations sociales
Si vous percevez des sommes d’argent récurrentes de type prestations sociales, vous pouvez également ajouter ces sommes à vos revenus totaux. Il faudra bien entendu que ces sommes soient perçues durant la majeure partie de la durée du prêt : on peut penser aux prestations de type familiales (selon le nombre d’enfants du foyer).
D’autres revenus qui ne sont pas pris en compte
D’autres revenus, considérés comme irréguliers (donc non pérennes) ne sont pas pris en compte par les établissements prêteurs. En effet, on ne peut être assuré que ces sommes d’argent soient toujours d’actualité tout au long du prêt. Par exemple :
- les heures supplémentaires ne sont pas prises en compte
- les frais de déplacement ne sont pas pris en compte, sauf cas particulier
- les primes exceptionnelles : comme leur nom l’indique, leur caractère « exceptionnel » ne permet pas de considérer que ces rentrées d’argent sont récurrentes.
Cependant, si votre contrat de travail prouve le caractère régulier de certaines primes (comme la prime contractuelle de 13ème mois), ces primes peuvent être prises en considération.
Si ces primes ne sont pas contractuelles, elles n’entrent pas dans vos revenus totaux pour la banque ; cependant, ces sommes d’argent peuvent être un atout pour votre prêt si vous parvenez à prouver que vous mettez de côté cet argent. Votre capacité d’épargne sera alors renforcée, et votre profil sera également mieux considéré.
Salaire et commission pris en compte pour un commercial ?
Le cas des commerciaux et des VRP est particulier, puisque leur salaire est constitué généralement d’un fixe et d’une prime variable. Les revenus variables des commerciaux comprennent les commissions, mais aussi les remboursements de frais et les dividendes.
Pour un établissement prêteur, le calcul des revenus salariés des commerciaux diffère selon les cas :
- pour un ou une jeune commercial(e), avec un an ou quelques mois d’expérience, seule la partie fixe des revenus sera prise en compte. La banque considère en effet qu’il est difficile d’avoir du recul sur ces revenus compte tenu de la période observée, qui est limitée. De fait, et à moins d’avoir des revenus très conséquents, un salarié payé essentiellement à la commission doit au moins avoir 2 ans d’expérience pour espérer obtenir un prêt pour son projet immobilier.
- pour un commercial ou un VRP d’expérience (à partir de 3/4 années d’expérience au moins), la banque pourra considérer l’ensemble de son revenu, à savoir son salaire fixe et ses revenus variables.
Puisque les revenus des commerciaux varient souvent d’un mois à l’autre (en raison de la saisonnalité, des congés, du versement ponctuel de primes, etc), l’établissement prêteur calculera une moyenne des revenus nets sur les deux ou trois dernières années. Ce calcul permettra d’obtenir un montant mensuel approchant au plus près des revenus nets moyens, variables inclus.