Auto-entrepreneur : un statut connu par les banques
Ces dernières années, les profils d’auto-entrepreneurs et de micro-entrepreneurs se sont multipliés. Même si ces profils peuvent être perçus comme plus risqués, il est tout à fait possible d’obtenir un prêt immobilier lorsque l’on est travailleur indépendant, sous certaines conditions.
Comme tous les emprunteurs et futurs accédants à la propriété, l’auto entrepreneur doit justifier de finances stables et solides et de garanties plus ou moins importantes.
Rassurez votre établissement bancaire sur votre solidité financière
Afin de rassurer votre banquier, il faut soigner votre profil et votre dossier.
En tant que micro-entreprise, la première preuve de la crédibilité de votre dossier réside dans l’ancienneté de votre exercice. Il faut justifier d’au minimum 2 années d’exercice, le mieux serait encore de dépasser les 3 ans : c’est à partir de ce seuil que l’on peut considérer avoir constitué une clientèle fidèle et régulière, synonyme de revenus récurrents.
Notons aussi que les revenus d’un autoentrepreneur sont souvent assez bas la première et la seconde année et ne permettent pas d’obtenir un prêt immobilier dans la plupart des cas.
Domaine d’activité et stratégie commerciale de votre AE
Le domaine d’activité de votre microentreprise a également de l’importance : certains secteurs sont en effet porteurs et actifs, comme la serrurerie, la plomberie ou la maçonnerie. D’autres secteurs plus concurrentiels et ou saisonniers auront au contraire un impact négatif sur un dossier. Vous êtes créateur d’entreprise, vous connaissez mieux que quiconque votre secteur : alors montrez-le et préparez vos arguments !
Reste maintenant à rassurer l’établissement prêteur sur la bonne santé de votre affaire !
Présentez un bilan financier positif sur au moins deux ans
Un bilan positif, cela semble logiquement indispensable : comment un banquier pourrait prêter de l’argent à un auto entrepreneur qui ne parvient pas à générer de revenus réguliers ?
Outre cet aspect, il faut également présenter une activité croissante ou du moins des pistes d’évolution prometteuses. L’indépendant, qui n’a pas de fiche de salaire, présente en lieu et place ses bilans. Il lui est d’autre part conseillé de prouver qu’il est toujours en quête d’évolutions pour améliorer et optimiser les rendements de son auto entreprise et surtout son chiffre d’affaires. Votre activité d’auto-entrepreneur vous oblige donc à justifier toutes vos rentrées d’argent et notamment vos marges.
L’observation de vos bilans va offrir de nombreux indices à votre banquier, qui notera surtout vos éventuels découverts professionnels et des dépenses importantes si elles existent. Il y a fort à parier que l’établissement bancaire vous demande quelques explications à propos de telle ou telle dépense importante, et ce afin de bien cerner votre gestion financière par rapport à votre statut d’entrepreneur indépendant.
Pour un micro entrepreneur, l’apport s’avère quasi indispensable
Si certains salariés en CDI ainsi que les salariés de la fonction publique peuvent espérer contracter un prêt immobilier sans apport (ou avec un apport minime) cela s’avère plus difficile lorsqu’il s’agit d’un auto entrepreneur. Votre apport signifie en fait que vous avez une capacité à épargner et cela peut définitivement rassurer les établissements prêteurs.
De plus, pour l’établissement bancaire, l’apport personnel réduit drastiquement les risques de perte financière. Un micro entrepreneur, profil « à risque », peut donc contrebalancer la prise de risque du banquier grâce à un apport personnel important : il faut en effet tabler sur un apport d’au moins 10% du prix du bien lors de votre demande de prêt. Emprunter sans apport est en effet plus difficile pour les auto-entrepreneurs.
Avis d’imposition et relevés de comptes bancaires
En plus des bilans de sa micro-entreprise, vous devrez également fournir à votre établissement prêteur vos derniers avis d’impositions et trois à six relevés bancaires. Ces documents permettent à la banque d’aller plus loin dans ses observations, notamment en ce qui concerne la gestion de vos finances personnelles (et non celles de votre entreprise) par rapport à vos revenus réels.
Ne jamais être à découvert, avoir une capacité d’épargne, ne pas cumuler les crédits à la consommation… sont donc autant d’indices positifs.
Microentreprise : les garanties à faire valoir pour son crédit immobilier
Vous l’aurez compris : pour l’établissement bancaire, l’auto entrepreneur présente un profil à risque(s). La peur de votre établissement bancaire est simple : que vos revenus chutent d’un coup et que vous ne soyez plus en capacité de rembourser votre emprunt. Pour couvrir ce risque, vous devez donc fournir des garanties supplémentaires et parfois contracter une assurance crédit plus onéreuse que la moyenne.
Un co-emprunteur en CDI ?
Emprunter à deux peut être un excellent moyen de réduire ce « risque » lié votre activité d’auto entrepreneur. Si votre conjoint ou conjointe est salarié en CDI, c’est un élément très positif sur lequel se reposer. Il s’agit en effet de revenus stables et réguliers, par opposition à la micro-entreprise et ses rentrées d’argent fluctuantes.
La garantie de l’assurance emprunteur
Contracter une garantie emprunteur (ou assurance emprunteur) sera un passage obligé : cette assurance couvre l’emprunteur en cas de perte d’autonomie totale (voire partielle, selon les contrats) ou de décès. Mais l’assurance-crédit est exigée par la banque pour tout profil d’emprunteur.
Hypothéquer un bien immobilier
Si vous êtes en quête d’un prêt immobilier et que vous possédez déjà un logement, la banque pourra vous proposer une hypothèque dudit bien : c’est une garantie très solide, mais qui n’est pas sans risques pour l’emprunteur. En effet, si vous ne pouvez plus soutenir les échéances de votre prêt, le bien hypothéqué pourra être vendu pour rembourser la banque.
Le gage de nantissement
Autre procédé pour « garantir » une dette : le nantissement ou le gage d’un bien non immobilier. Cela ressemble quelque peu à l’hypothèque : si vous ne parvenez pas à payer vos échéances, le gage donne le droit à la banque de vendre le ou les biens non mobiliers en question (voiture, bijoux, etc) pour payer le remboursement.
Dernier point : n’oubliez pas qu’en tant qu’auto entrepreneur, vos biens personnels ne sont pas dissociés de ceux de votre entreprise. En contractant un crédit immobilier, vous devenez bien entendu responsable de vos dettes et ce au regard de vos biens personnels.
Ace Crédit a l’habitude de traiter des demandes de prêt immobilier pour des autoentrepreneurs. N’hésitez pas à effectuer une demande de crédit en ligne : c’est rapide et gratuit ! Notre expertise et notre réseau de partenaires nous permettent de vous proposer les meilleurs taux et les meilleures conditions sur le marché.