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En raison d’un marché locatif très tendu dans certaines régions et notamment dans les grandes villes, la demande de logements en colocation devient plus forte et pas seulement chez les étudiants. Une véritable opportunité pour les investisseurs, compatible avec une défiscalisation en loi Pinel. D’une pierre deux coups !
La colocation : des mesures incitatives pour les bailleurs
Les étudiants en sont les premiers « clients », mais les jeunes actifs et même les plus de 40 ans s’orientent aussi vers la colocation, pour de multiples raisons : précarité de l’emploi, séparation ou divorce, stagnation des salaires et des carrières, hausse des loyers dans les grandes villes… Dans une colocation, ils peuvent donc partager le loyer – inférieur à celui d’un studio qui coûte 19% de plus d’après le baromètre LocService – et les charges, ce qui représente environ 30% de frais en moins par rapport à une location individuelle. De plus, la surface est plus importante et l’emplacement plus intéressant. La demande de logements en colocation est ainsi de plus en plus forte, surtout dans les grandes villes où ce parc locatif ne représente que 10%.
Du côté des propriétaires, la colocation est synonyme de meilleure rentabilité. Les bailleurs possédant des biens avec deux chambres et plus peuvent louer plus cher chacune d’entre elles, d’autant que la loi Alur de 2014 est très protectrice : elle impose une clause de solidarité entre les colocataires. Au départ de l’un d’entre eux ou en cas d’impayé, les autres s’engagent à payer sa part. De plus, le bailleur est en droit d’exiger plusieurs garants et perçoit autant de cautions que de locataires.
Les grands logements, plus chers, deviennent aussi plus accessibles et leur gestion moins lourde, les colocataires cherchent eux-mêmes un éventuel remplaçant pour éviter d’avoir à payer plus cher durant la vacance.
La colocation en Pinel : des avantages supplémentaires
Le dispositif d’investissement Pinel est conçu pour faciliter l’accès au logement des ménages les plus modestes dans les zones tendues en échange d’avantages fiscaux, jusqu’à 21% de réduction d’impôts pendant 12 ans pour l’investisseur. Mais rien n’interdit la colocation dans le texte de loi, seuls les plafonds de ressources, différents selon la zone et la composition de la famille, doivent être respectés ainsi que les plafonds de loyers. Il est donc tout à fait possible de louer à une fratrie comme à des amis ou des parfaits étrangers.
L’intérêt pour un bailleur en loi Pinel réside dans le fait que les ressources seront étudiées individuellement alors que pour un couple en concubinage elles s’additionneront. Ainsi par exemple, deux célibataires devront respecter le plafond de ressources d’une personne seule. Le bailleur peut donc tabler sur des revenus plus importants pour pallier le risque d’impayés.
Le propriétaire d’un logement Pinel a également l’obligation de louer dans les 12 mois qui suivent la livraison. Avec une colocation, il louera plus vite et le bien sera rarement vacant, les colocataires s’organisant entre eux en cas de turnover.