Une mini-maison (ou Tiny House) n’a rien à voir avec un mobile-home. C’est une vraie maison miniature sur remorque. D’environ 20 m², pour 2 à 4 occupants, elle est tout confort avec coin salon, coin cuisine, toilettes sèches, salle d’eau, couchage deux places en mezzanine et nombreux petits espaces de rangements. Pour être en conformité avec les normes européennes, la maison ne dépasse généralement pas les 3,5 tonnes, pour 2,5 m de large, 4 m de haut et 6 m de long.
Bien que de superficie réduite, ce type de maisons est d’ailleurs parfois plus fonctionnel qu’un appartement traditionnel. Rapide à fabriquer et simple à déplacer, cette petite surface ne renferme que le strict minimum et répond au souhait d’un mode de vie minimaliste, d’une volonté de s’affranchir de la part toujours plus importante de son budget allouée au logement. Selon les chiffres de l’Insee, en effet, « la part des dépenses contraintes dans le revenu des ménages est passée de 12 % dans les années 60 à près de 30 % en 2014″. Dans le même temps, « la surface moyenne par personne a augmenté de près de 10 m² depuis les années 80 et plus particulièrement dans l’habitat individuel où elle atteint 45,1 m² contre 32,4 m² dans le collectif ».
Ces maisons sur roues ou posées au sol trouvent leurs origines il y a plusieurs décennies aux USA mais la crise financière de 2008 et l’arrivée des « millennials » dans la vie active lui ont donné un nouvel élan. « Le concept s’est développé dans les années 2000 aux Etats-Unis. Il s’agissait d’un habitat d’urgence, en réponse à l’ouragan Katrina et à la crise de 2008« , explique Laetitia Dupé, cofondatrice et designer / conceptrice chez Baluchon, une entreprise proposant des Tiny House en France. Point fort, le coût : environ 50.000 dollars pour une maison neuve d’un peu moins de 20 m² avec intérieur personnalisé. Pour une maison neuve traditionnelle, il faut compter au moins 300.000 dollars. Dans un pays où la superficie médiane des maisons pour une famille est de 228 m², certains ne cautionnent plus le gigantisme à outrance et préfèrent vivre avec moins. Cette approche minimaliste leur permet de réduire leur empreinte carbone et d’économiser électricité et eau.
Différentes raisons peuvent pousser les particuliers à investir dans une mini maison. En faire sa résidence principale : vivre à l’année dans sa Tiny House est possible, mais contraignant. C’est un réel projet de vie et une alternative économique au projet de faire construire sa maison. Proposer une alternative à l‘extension de maison : certains propriétaires ne pouvant obtenir un permis de construire pour agrandir leur maison utilisent la Tiny House pour accueillir leur famille, leurs enfants étudiants et leurs amis dans leur jardin.
Investir dans une maison de vacances insolite : Que ce soit pour proposer des nuitées cosy sur Airbnb ou pour ses vacances et ses week-ends personnels, la Tiny House est une habitation autonome atypique qui permet de se ressourcer en pleine nature.
Contrairement aux maisons traditionnelles, les micro-maisons ne constituent généralement pas un investissement, car elles ne prennent pas de valeur avec le temps. Attention, le bien doit-être assuré en tant qu’habitation et aussi en tant que remorque. La Tiny House ne peut stationner que sur les terrains éligibles. Au-delà de 3 mois sur un terrain, la Tiny House doit faire l’objet d’une déclaration préalable de travaux ou être déplacée du terrain sur lequel elle stationne. Si son emprise au sol dépasse 20 m², le propriétaire doit disposer d’un permis de construire pour pouvoir immobiliser son bien.
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