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Domicilier ses revenus auprès de la banque qui accorde un crédit immobilier est devenu pratique courante, voire imposée par la banque émettrice du prêt. La Cour de justice de l’Union européenne installée au Luxembourg est sollicitée pour rendre un avis à ce sujet au regard des réglementations européennes.
Ce que prévoit la loi française
Cet usage, dénommé domiciliation bancaire des revenus, est maintenant très bien encadré par la loi et doit respecter deux conditions : cette obligation doit être mentionnée dans l’offre de prêt et l’avantage individualisé (souvent un taux d’intérêt préférentiel supplémentaire) qui en découle doit être précisé. L’obligation de domiciliation des revenus ne peut pas dépasser 10 ans et ne peut pas excéder la durée du crédit. A l’issue de ce délai, l’emprunteur est libre de choisir une autre banque.
Une loi mise en cause par l’AFUB
Selon l’AFUB, cette réglementation contrevient à la facilitation de la mobilité bancaire introduite par des directives européennes, l’emprunteur pouvant notamment perdre les conditions négociées (telles qu’un taux préférentiel ou la gratuité des frais de dossier) ou se retrouver lié pendant une longue période à la banque prêteuse. Le Conseil d’État a décidé de renvoyer ces questions à la Cour de justice de l’Union européenne, avant de statuer sur la requête de l’AFUB, indique-t-il dans sa décision.