L’embellie continue de s’installer sur le baromètre des taux qui n’en finissent plus de fondre ! Une bonne nouvelle pour les candidats qui souhaitent lancer leur projet d’achat […]
Les seniors aiment investir dans la pierre, surtout dans l’ancien et hors région parisienne. D’après le dernier point de conjoncture des notaires de France, la part des acquéreurs de biens immobiliers en province, âgés de 60 ans et plus, augmente régulièrement depuis 2007. Au détriment des plus jeunes ?
De fortes envies d’immobilier
Une analyse plus détaillée confirme que la hausse a été plus prononcée sur le segment des appartements anciens où les 60 ans et plus ont pesé jusqu’à 22,5 % des acquéreurs en 2012, contre 15,4 % en 2007. En 2017, leur part a été de 21,6 %, soit un acquéreur sur cinq. Les maisons anciennes ont aussi su séduire ces dynamiques seniors : les 60 ans et plus ont ainsi constitué 15,8 % des acheteurs en 2017 contre 11,4 % en 2007.
Rien de que de très normal après tout puisqu’avec l’allongement de la durée de vie et l’avancée en âge des générations du baby-boom, le vieillissement de la population française se poursuit. Les habitants âgés d’au moins 60 ans en province représentent ainsi 26,9 % de la population en 2017, soit une progression de 4,3 points en dix ans.
Les banques jouent le jeu
Les établissements bancaires ont bien appréhendé toutes les composantes de ce nouveau marché de la silver économy et accompagnent volontiers ces « jeunes » emprunteurs pour peu que ceux-ci privilégient un prêt à durée courte (5, 10, 15 ans). Cette clientèle a tout pour plaire : solvable, sérieuse, fiable, souvent sans enfant à charge, disposant de produits d’épargne et d’un apport personnel conséquent. Seul bémol, largement surmontable cependant : le poids financier de l’assurance-emprunteur.
Moins de jeunes acquéreurs
Comme des vases communicants, en réponse à la hausse des achats des seniors, force est de constater que la proportion des moins de 40 ans, dans l’achat immobilier, est moins importante en 2017 qu’en 2007 : -1,5 point pour les moins de 30 ans et -2,8 points pour les 30 à 39 ans. Et ce phénomène touche surtout les appartements anciens : 22,9 % en 2007 contre 17,8 % en 2012 pour les moins de 30 ans. La hausse des prix de l’immobilier généralement constatée depuis un an et les restrictions des conditions d’accès aux aides au logement peuvent expliquer en partie le recul de cette tranche d’âge.