Logement et propriétaires… l’Insee dresse le bilan 2017

Quelles sont les conditions de logements en France ? L’Insee vient de publier sur ce sujet un rapport 2017 dense, éclairant et exhaustif de 224 pages qui détaillent, à grands renforts de schémas et graphiques des plus précis, la situation du logement dans notre pays depuis 30 ans.

Un bien de consommation pas comme les autres

Bien de consommation aux multiples dimensions, le choix du logement est avant tout guidé par sa localisation. C’est elle qui commande le voisinage immédiat, la nature des relations sociales, l’accès à telle école, tel lycée, à l’enseignement supérieur, aux emplois ou aux services. À l’échelle d’une agglomération, si tous les emplois étaient concentrés au centre et tous les ménages identiques, le choix de localisation se ferait uniquement en arbitrant entre prix du logement et coût de transport, ou encore entre surface et accessibilité aux emplois : plus on est loin du centre, moins le terrain est cher, mais plus on dépensera en transport.

Voilà pour la théorie mais dans la pratique, la réalité est bien sûr toute autre : les centres d’emploi sont souvent multiples, les ménages ont différentes aspirations et le choix se fait aussi en fonction des biens publics locaux, de la qualité de l’air ou des écoles par exemple. Ainsi, les choix des retraités sont davantage liés aux aménités climatiques ou à la distance à leurs enfants qu’à l’emploi.

En France comme ailleurs, pendant longtemps, la tendance a été à l’éloignement des centres, avec une préférence marquée pour la maison individuelle sur l’appartement (périurbanisation). Ainsi, au milieu des années 1980, on construisait deux maisons pour un appartement. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Paris en pôle position

La France métropolitaine compte, aujourd’hui, 34,8 millions de logements (contre 25,3 millions en 1987). 82% d’entre eux sont des résidences principales (28,5 millions), 10% sont des résidences secondaires (3,5 millions) et 8% (2,8 millions) sont des logements vacants.

En 2016, 16% des résidences principales se situent à Paris, 22% dans une commune rurale, 31% dans une ville de moins de 100.000 habitants et 31% dans une ville de plus de 100.000 habitants (hors Paris). Elles se situent globalement à proximité des pôles d’emploi, dans les communes des grands pôles et de leurs couronnes.

Les résidences secondaires, quant à elles, se trouvent bien plus souvent dans une commune rurale ou dans une petite ville de moins de 100.000 habitants.
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Les Français, majoritairement propriétaires de leur résidence principale

Très précisément, 57,9 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale, une proportion en légère hausse depuis 1996 (54,3 %). Cette part n’a cessé de croître depuis les années 1980 jusqu’en 2010, mais elle est stable ces dernières années. La proportion des ménages propriétaires varie au cours du cycle de vie. Les ménages les plus jeunes sont plus souvent locataires. Ils accèdent progressivement à la propriété lorsque leur situation professionnelle se stabilise ou lorsque la famille s’agrandit avec l’arrivée des enfants. Le taux de propriétaires occupants plafonne autour de 60 ans et ne diminue presque pas aux âges plus avancés.

Parmi les propriétaires, environ un tiers sont encore en train de rembourser leur emprunt pour l’achat de leur logement. Une proportion qui a fortement augmenté dans les années 1980 avant de baisser jusqu’au milieu des années 2000. Elle est constante depuis. Parallèlement, la proportion des ménages locataires de leur résidence principale a légèrement diminué dans les années 1980 et s’est stabilisée ensuite.

(Source : Insee Références, édition 2017 – Vue d’ensemble – Le logement en France depuis trente ans)
 

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