Louer sa résidence secondaire, un « oui, mais… » plutôt frileux

En avril ne te découvre pas d’un fil dit le proverbe… et prépare tes vacances, a-t-on envie d’ajouter après ces quelques jours ensoleillés. C’est l’occasion de se pencher sur les habitudes et les motivations des heureux propriétaires de résidence secondaires. Selon une étude de l’Ifop réalisée pour la FNAIM – la Fédération Nationale de l’Immobilier, seuls 40% des propriétaires de résidences secondaires la (ou les) mettent en location. Les 60 % restants en font un usage exclusivement personnel.
 

Qui loue volontiers ?

Le profil des propriétaires de résidences secondaires en France est assez homogène : cadres ou professions libérales habitant la région parisienne, dont les deux tiers sont âgés de plus de 50 ans. Parmi ces propriétaires, 40% ont déclaré mettre au moins un de leur bien en location, mais pas plus de 10 semaines par an pour la moitié d’entre eux. La mise en location de sa résidence secondaire est une pratique communément partagée mais l’usage personnel reprend largement le dessus pendant la période estivale.
 

Pourquoi et comment louer ?

Chacun résout son équation personnelle à sa manière, mais en règle générale, la motivation principale est la même : couvrir les charges d’entretien et les annuités du crédit immobilier le cas échéant. Au-delà, les motivations s’émoussent. La crainte d’hériter de soucis nouveaux l’emporte sur la perspective de gains. Plusieurs types de peurs sont également paralysantes, comme la crainte de ne pas trouver assez de clients ou l’astreinte d’être sur place. Le recours à des proches pour trouver un locataire ou à une agence immobilière permet à ces bailleurs occasionnels de lever ces freins en partie et d’offrir une valeur ajoutée réellement « humaine », ce que ne peuvent pas faire les plateformes en ligne de location (Le Bon Coin, Abritel et Airbnb trustent la moitié de ce marché sur internet). 
 

Convaincre les indécis

De leur côté,  60% de propriétaires n’envisagent pas de louer leur résidence secondaire car ils veulent en rester « l’utilisateur exclusif » et se montrent frileux face aux risques de détérioration. S’y ajoutent un manque de confiance aux intermédiaires ou une crainte de ne pas pouvoir/savoir bien gérer leur location. Les convaincre de passer le pas ou plutôt de confier leurs clés, est un des challenges à relever par la FNAIM. L’organisation syndicale des professionnels de l’immobilier en France souhaite favoriser l’essor de nouvelles pratiques de location afin de s’adapter à l’évolution des comportements de leur client, qu’ils soient propriétaires ou locataires de courte durée.
 

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